En mini-tournée africaine, le roi du Maroc, Mohammed VI, sera à Libreville dans les prochains jours, alors que la rumeur monte selon laquelle il discutera avec les autorités gabonaises du rachat de Gabon Telecom, filiale du groupe Maroc Télécom. Certains médias ont même récemment conclu que l’acquéreur des actifs de ce groupe serait le Groupe Etisalat dont la filiale est Moov no Limit. Il n’en est encore rien.
Annoncé depuis octobre 2012, la cession des actifs télécoms de Vivendi s’est confirmée, il y a quelques temps. L’opération consiste à mettre en vente les 53 % des parts que possède Vivendi dans Maroc Télécom. Le processus de vente a été confié au Crédit agricole et à Lazard, la banque d’affaires franco-américaine. Vivendi voudrait tirer de cette opération au moins 4 milliards d’euros. Parmi les potentiels acquéreurs, on compte Qtel ou Qatar Telecom, KT l’opérateur télécoms coréen, France Télécom -déjà présent au Maroc- qui étudierait le dossier, et le groupe émirati Etisalat dont la filiale africaine est Moov no Limit. De fil en aiguille ou de proche en proche, la presse locale a donc déduit et indiqué que Moov no Limit était sur le point d’acheter Gabon Telecom.
Petit rappel, en février 2007, suite à un appel d’offre international, 51% des actions de l’État gabonais dans Gabon Telecom ont été cédés à Maroc Telecom. A ce titre, l’acquisition des participations de Vivendi dans Maroc Telecom fera donc du repreneur le propriétaire majoritaire de Gabon Telecom. Sauf que, pour le moment, Etisalat, maison mère de Moov no Limit, fait face aux concurrents susmentionnés pour cette reprise des parts de Vivendi.
D’ailleurs, selon la presse financière, l’opérateur qatari Qtel semble être favori pour le moment, à la fois en raison des proximités culturelles entre le Qatar et le Maroc mais aussi du fait d’une plus grande force financière. De plus, le Maroc, qui détient toujours 30 % d’Itissalat Al Maghrib (dénomination locale de Maroc Telecom), n’est pas exclu des possibles acquéreurs. Dans ce dernier cas de figure, Maroc Telecom restera le détenteur de 51 % du capital de Gabon Telecom et rien n’aura alors changé
