À la suite d’un diagnostic peu reluisant sur ce qui se fait autour des projets de construction au Gabon et dans l’amalgame entretenu par les acteurs du secteur BTP, les membres du bureau de l’Ordre gabonais des architectes (OGA), ont entamé une série de rencontres interprofessionnelles et structurantes avec les autorités en charge de ces questions.
Dans le but de recadrer les choses et permettre à chaque acteur intervenant dans le processus de construction de retrouver sa place afin de pouvoir donner le meilleur de lui dans des projets de réalisation, les membres de l’OGA, ont récemment associé les autorités des ministères chargés des questions d’habitat et du logement, des bureaux d’études, de contrôle, des chefs d’entreprises de construction, des syndicalistes du domaine de BTP afin de situer chaque acteur sur les maux qui minent la corporation.
«Ces concertations que nous initions à la suite des carences relevées dans ce corps de métier, visent à mettre en place un cadre normatif et responsable qui viendrait définir le rôle de chacun des acteurs impliqués dans la chaine de réalisation des projets de construction au Gabon. Il est nécessaire pour les architectes et affiliés de mettre en place un cadre normatif et de responsabilité, car il se développe un véritable désordre dans le secteur où tout le monde devient architecte et même manager de bureau d’études et de contrôle, sans oublier les confrères qui viennent de l’étranger sans se référer aux règles de la profession d’architecte», a estimé un architecte membre de l’OGA, Eric Mauro.
«Il était temps de réunir tous ces acteurs pour recadrer les choses. Chaque acteur devra retrouver sa place dans le processus de construction, de la commande du maitre d’ouvrage à la mise en forme du projet, en passant par l’entreprise chargée d’exécuter les travaux, tout doit se dérouler en parfaite symbiose», a-t-il indiqué.
Cette situation fait partie d’un chapelet de dysfonctionnement sur lequel on retrouve des faits de manipulation et des malversation dans les financements alloués sous des libellés génériques, dans les marchés octroyés de gré à gré à l’issue d’appels d’offre très restreints, dénoncé par l’OGA.