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Trois entreprises pour la résurrection de Jeanne-Ébori

photo7L’opération de désamiantage de la Fondation Jeanne-Ebori se poursuit, avant son dynamitage, et on en sait un peu plus. Le bel édifice qui abritait cet établissement hospitalier depuis plus d’un quart de siècle va laisser place à un «hôpital universitaire de référence pour la mère et l’enfant».

Créée en juin 1985, la Fondation Jeanne-Ebori, du nom de la mère du président Omar-Bongo, est arrivée au soir de sa vie. Situé à l’entrée du quartier Louis, l’imposant immeuble qui abrite cet hôpital de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) va être dynamité ainsi qu’annoncé par Gabonreview.

C’est à la société française Dauphiné isolation environnement (DI Environnement) qu’a échu le marché du désamiantage de la Fondation Jeanne Ebori à Libreville. Elle devrait passer encore un mois dans cet hôpital où elle a déployé 35 personnes (5 venues d’Europe et tous les autres de Cote d’Ivoire où elle a formé du personnel en y désamiantant de nombreux édifices).

Il est établi que le désamiantage coûte très cher. «Les opérations demandent des équipements et des systèmes de protection importants. Surtout pour la protection individuelle de l’ouvrier. Le désamiantage génère dans l’environnement confiné des particules d’amiante friables qui représentent un danger mortel pour l’ouvrier s’il devait en inhaler», explique un technicien rencontré à la périphérie du chantier, avant de poursuivre : «À Jeanne Ebori on trouve de l’amiante dans différents conduits de climatisation et d’électricité mais aussi sur le parquet des étages où il a été utilisé comme isolant et prévention anti-incendie. Les fibres d’amiante sont un poison extrêmement toxique pour l’homme. Elles pénètrent profondément dans l’appareil respiratoire, pouvant provoquer de nombreuses pathologies.»

«C’est lorsque l’amiante a été alors perçu comme un risque environnemental menaçant toutes les populations que son usage intensif a été défini comme un problème majeur de santé publique […] Selon un rapport parlementaire, 35 000 décès survenus entre 1965 et 1995 seraient dus à des expositions aux fibres d’amiante et quelques dizaines de milliers de décès sont prévus entre 2005 et 2030» à travers le mone, lit-on sur Wikipedia.

DI Environnement qui a déjà désamianté la Banque gabonaise de développement (BGD) devrait ensuite passer à la cité de la Démocratie où trois gros bâtiments sont proposés au désamiantage avant réfection. Conçu à l’origine pour être un hôtel, l’hôpital Jeanne Ebori ne répond plus aux normes, pour ce qui est notamment des conduites d’oxygène et autres appareillages pour le traitement des malades.

L’immeuble est donc voué au dynamitage et va laisser place à la construction d’un «hôpital universitaire de référence pour la mère et l’enfant» qui gardera le nom de Jeanne Ebori. Les travaux de construction seront confiés à l’entreprise autrichienne Vamed Engineering, mondialement connue comme spécialiste en construction d’infrastructures hospitalières, tandis que la sous-traitance sera assurée par l’Entreprise de travaux publics et de construction (Entraco). Le nouvel espace comprendra un grand nombre de bâtisses dont le plus haut ne dépassera pas 5 étages.

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