Une embarcation partie du Nigéria à destination du Gabon il y a près d’une semaine, a fait naufrage dans les eaux du Golfe de Guinée le 19 mars 2013. Selon des informations non encore confirmées, plus de 160 passagers étaient à bord du bateau et seuls deux pour l’instant ont pu être sauvés.
Le bateau qui avait appareillé le 15 mars 2013 du port d’Oron, dans l’État de Cross River au Nigéria et traversait le Golfe de Guinée en direction du Gabon. Quand il a chaviré, le navire se trouvait à une soixantaine de km de Calabar, un État dans le sud-est du Nigeria. Selon un bilan fourni par les responsables des services de secours du Nigéria, au moins quarante cinq personnes pourraient avoir péri dans les eaux du Golfe de Guinée. Mais aucun bilan officiel n’a été jusqu’ici communiqué.
«Les deux seuls rescapés connus sont un jeune garçon et une femme qui ont réussi à s’agripper à une bonbonne de gaz pendant plusieurs heures et ont été récupérés par des pêcheurs», a précisé un responsable des secours.
Les autorités indiquent que les opérations de sauvetage sont encore en cours et quelques dizaines de cadavres ont été repêchés. Les circonstances de ce naufrage n’ont pas encore été élucidées. Selon certaines indiscrétions, il s’agirait de passagers clandestins, ressortissants ouest-africains, qui allaient pour chercher de l’emploi au Gabon et en Guinée-Équatoriale, deux pays de l’Afrique centrale producteurs de pétrole.
Ce fléau international qui mine plusieurs régions du monde dont la côte ouest-africaine, n’épargne pas le Golfe de Guinée qui a longtemps été une voie de trafic maritime très fréquentée par les commerçants qui se déplacent entre l’Ouest et l’Afrique centrale. Ces voyages durent plusieurs jours et se déroulent dans des conditions précaires de sécurité et les accidents sont fréquents dans la zone.