Justine Mintsa, romancière de nationalité gabonaise, invitée à la 33è édition du salon international du livre de Paris, a déclaré dans un entretien exclusif à Gabonews que « la littérature gabonaise est en pleine effervescence ».
Gabonews (GN) : Vous prenez part aux côtés des autres auteurs du Bassin du Congo à la 33è édition du salon international du livre de Paris. Vos impressions ?
Justine Mintsa (JM) : Ce salon est vraiment l’apogée de ce que doit vivre le livre. Je suis contente parce que le livre est à l’honneur quelle que soit sa couleur. C’est une dimension titanesque. Magnifier le livre à ce point, c’est lui témoigner un certain respect et lui souhaiter une éternité.
GN : Chaque écrivain du Bassin du Congo est venu présenter un ouvrage à ce grand rendez-vous incontournable des littératures du sud à Paris. Quel est le livre de la présidente honoraire de l’Union des Écrivains Gabonais présenté lors de cette édition ?
JM : « Larmes de Cendre » paru aux Editions Tira, Alger et l’Harmattan.
GN : Comment se porte la littérature gabonaise en ce moment ?
JM : Elle est en pleine effervescence. La production est croissante, pleine de vitalité. C’est un secteur qui vit.
GN : Combien d’écrivains gabonais invités à ce Salon du livre ?
JM : Nous sommes huit au total présents à ce salon du livre et visibles au hall1 stand H65 réservé aux livres et auteurs du Bassin du Congo.
GN : La France a refusé le visa à Janis Otsiemi, écrivain gabonais, invité au Salon du livre pour présenter son dernier ouvrage « Le Chasseur de lucioles » paru aux éditions Jigal. Votre analyse et commentaire en tant que présidente honoraire de l’Union Des Écrivains Gabonais ?
JM : C’est douloureux car ce sont des opportunités uniques et rares qu’il faut saisir pour se faire connaître sur le plan international. La représentativité est très importante surtout que nous ne sommes pas très nombreux au Gabon. Le peu que nous sommes, représente chacun un style et une vision. On forme une chaîne. Et si un maillon manque, c’est pénible.
GN : Votre message de fin ?
JM : Vive la littérature parce que nous sommes tous ici écrivains et lecteurs comme une grande famille. Le livre est donc notre lien, il nous fait vivre et nous procure le bonheur.