Trois membres du gouvernement, dont Séraphin Moundounga, ministre de l’Education nationale, en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, étaient face aux députés mercredi dernier, pour répondre à la traditionnelle ‘’question Orale’’, tribune ouverte aux parlementaires pour contrôler l’action du gouvernement.
Une seule question à Séraphin Moundounga, par le député Paul Nang Ndong, sur la prise en compte des avantages accordés par le Président de la République aux enseignants de rang magistral et aux médecins hautement spécialisés.
Questionnement qui intervient au moment ou la concrétisation de ces différents avantages tardent à voire le jour et provoquent des mécontentements chez les principaux bénéficiaires, avec pour conséquences immédiates, des mouvements de grèves à répétition et le risque désormais réel d’une année blanche.
La question telle que formulée par l’Honorable Député, et reprise dans sa déclinaison orale, donnerait à penser qu’il y aurait une volonté gouvernementale de ne pas mettre en œuvre la mesure prise par le Chef de l’Etat au bénéfice des enseignants-chercheurs et chercheurs de rang magistral.
Pour le ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifiques, il n’en est rien. Expliquant qu’il ne s’agit que d’un retard dans la concrétisation des instructions reçues, pour des raisons multiples et sérieuses de tous ordres.
Toute fois, Séraphin Moundounga, a tenu à rassurer les parlementaires : « C’est pourquoi il nous est apparu nécessaire de mener une réflexion d’ensemble qui est très avancée, et qui aboutira à des conclusions d’ensemble prenant en compte les mesures du 16 Août 2011. Certes, cela rallonge l’attente déjà longue des enseignants-chercheurs et chercheurs ; leur patience étant ainsi mise à rude épreuve. Mais c’est une attente nécessaire. Il ne faut pas précipiter l’accouchement de son épouse parce qu’on a besoin de toucher rapidement des allocations familiales. Cela viendra un jour. Plus la grossesse arrivera à terme, mieux l’enfant à naître sera vivant, viable et beau. Tout ce que le Président de la République décide depuis 2009, s’accomplit toujours. Les preuves sont palpables, dans tous les secteurs », a-t-il déclaré.
Et selon le membre du gouvernement, l’année académique arrivera à son terme. « Il n’y aura pas d’année blanche. Les mesures prises par Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, seront appliquées conformément à la procédure réglementaire, et, au besoin, la procédure législative sera engagée ; le tout, à la plus grande satisfaction des enseignants-chercheurs et chercheurs méritants et dévoués, et au bénéfice des étudiants dont la réussite et l’amélioration du niveau doivent être désormais les objectifs principaux de chaque enseignant ».
Attendue à présent la concrétisation des différentes mesures, pour un retour à la sérénité dans le secteur de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.