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Le Snec en appelle à l’intervention du président de République

UOB3-640x480En grève depuis le 2 février 2013, le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) a tenu, le samedi 23 mars dernier, une énième assemblée générale dans l’objectif de répondre au silence opposé par la tutelle, et de porter à la connaissance du public les nouvelle décisions qui ne manqueront certainement pas de faire réagir les autorités interpelées.

Après avoir laissé filtrer la menace d’une année blanche dans les universités et instituts de recherche du pays, lors d’un point presse tenu le 2 mars à Libreville, le Snec est remonté au créneau le week-end dernier pour tenter de rompre le silence qui lui est opposé par les autorités gouvernementales depuis l’entame de son mouvement d’humeur.

En effet, rentré en grève après de nombreuses tentatives de négociation avec le gouvernement, le syndicat qui réclame notamment la revalorisation salariale promise par le chef de l’État en décembre 2011, s’est vu contraint d’opter, cette fois, pour la «poursuite d’une grève illimitée » au sein des université et grandes écoles gabonaise, suite au «pourrissement» vers lequel semble virer la situation.

Ainsi, pour Jean Rémy Yama, président du Snec, la mesure annoncée par le président de la République devait prendre effet dès le mois de janvier 2012. Or, un an après, le gouvernement semble avoir oublié cette promesse et ne prend vraisemblablement pas en compte les différentes préoccupations des enseignants-chercheurs qui, au début de l’année 2013, ont dû attendre un mois et demi de plus avec l’espoir que les autorités règlent, par étapes, les différentes revendications mises sur la table de discussion.

Aussi, les syndiqués expliquent que le montant global de leurs revendications qui était estimé, lors des premières négociations, à 18 milliards de francs CFA, a été ramené, par consensus, à 6 milliards francs CFA : une réelle volonté de la part du syndicat de trouver une sortie à cette crise qui n’a que trop duré, a souligné Jean Rémy Yama au cours de l’assemblée générale.

Dans un autre temps, face au silence du gouvernement, et notamment à celui opposé par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, le Snec a conditionné la suspension et/ou la levée de son mouvement à un «vrai» consensus avec le gouvernement ou à un arbitrage du chef de l’Etat comme cela a été le cas, le mercredi 20 mars pour le cas des bourses octroyées aux étudiants.

Affirmant qu’il réagit simplement au silence du gouvernement, M. Yama a tenu à relever que le pourrissement de la situation au sein de l’enseignement supérieur conduirait inévitablement à une «année blanche» pour les étudiants et les enseignants. Aussi, a-t-il mentionné que certains syndiqués subissaient des pressions de la part du gouvernement, depuis le début du mouvement de grève. Des chefs d’établissements et quelques administratifs ont été sommés de communiquer aux autorités la liste des grévistes ; une somme d’accusations dont il a dit détenir des preuves, ainsi que le rapporte le quotidien L’union.

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