Face à la recrudescence de la consommation des stupéfiants, notamment du chanvre indien, le parquet de Libreville qui juge régulièrement des affaires y relatives, a organisé le lundi 25 mars 2013 la destruction d’une centaine de kilogrammes de cannabis.
Rouleaux de chanvre indien avant incinération.
Le procureur de la République a lui-même dirigé l’incinération, dans l’arrière-cour du tribunal de Libreville, en présence des agents du service pénitentiaire. La quantité de drogue livrée au feu provenant également des prisons où elle est régulièrement découverte lors des descentes inopinées des gardes pénitencier ou des services du procureur de la République. Mais, cette drogue provient également des pays voisins, ainsi qu’en témoigne les saisies, il y a plusieurs mois, effectuées par les services compétents dont l’Office contre la lutte antidrogue (OCLAD).
Cette incinération fait suite aux différentes décisions rendues par le tribunal qui, pour l’essentiel, a condamné les principaux dealers et trafiquants. Selon le site Gabonactu.com qui relate l’évènement, le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé, a promis de renforcer le contrôle pour la prise d’éventuels trafiquants. «Il faudrait que les populations ou alors les consommateurs comprennent que ces produits détruisent la santé, l’être et même la stabilité des familles», a-t-elle expliqué.
Le stock du produit prohibé est estimé à plus de 100 millions de francs CFA. Face à des informations persistantes relatives aux quantités de drogue introduites dans le milieu carcéral, notamment à la prison centrale de Libreville, le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé, avait fait le 21 novembre 2012 une descente dans ce pénitencier. Là, elle y avait découvert une importante quantité de drogues. Une enquête avait été ouverte pour établir les responsabilités, mais surtout pour démanteler les réseaux d’approvisionnement de ces présumés dealers. Les prisonniers auprès de qui ces drogues ont été découvertes risquent des peines d’emprisonnement allant de 3 à 6 ans ferme et des amendes allant jusqu’à 50 millions de francs CFA.
L’incinération publique avait pour but d’empêcher le retour de ce produit vers les dealers pour réalimenter les réseaux.