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Séries Librevilloises à Johannesburg

Guy-TillimLa galerie Stevenson de Johannesburg, en Afrique du Sud, dévoile le travail photographique du sud-africain Guy Tillim, sur la capitale gabonaise. Un portrait de Libreville, tiré en 2012, à travers le prisme de l’idéologie et du pouvoir, où la pauvreté côtoie la richesse insolente.

Depuis le 14 mars dernier, Libreville est l’objet d’une exposition à la galerie Stevenson de Johannesburg (RSA). Il s’agit d’une série de photographies prises, en 2012, par l’artiste photographe Guy Tillim, connu des initiés notamment pour des séries similaires sur Kinshasa, titrées «Avenue Patrice Lumumba» et «Congo Démocratique».

Comme dans ces travaux précédents, les paysages urbains montrés par ce photographe de renommée mondiale explorent différents espaces de la capitale gabonaise : l’océan de tôles ondulées et rouillées de ses quartiers populaires ; la verdure de certaines de ses banlieues ; les longues files de voitures de luxe qui tutoient la pauvreté ; la fête de l’indépendance de l’année 2012 avec son défilé militaire et les dignitaires du pays élégamment vêtus. Comme souvent dans son travail, Guy Tillim met l’accent sur le pouvoir et l’idéologie en Afrique, où la richesse se niche volontiers à côté de la pauvreté troublante. «L’ironie du nom de la ville, avec sa relation compliquée à l’autocratie et la démocratie, imprègne les images de Tillim de ce paysage urbain, comme le font les marqueurs du pouvoir qui reviennent tout au long de son travail», lit-on dans un dossier de presse sur l’exposition.

«Libreville n’est pas exactement la ville stéréotypée africaine : sale et sordide, malgré la richesse pétrolière. Mais tout édifice à moitié fini, toute surface de goudron crevé ou un pont rouillé, invitent à parler de ruine urbaine. Qui, en un sens, veut dire : avec toute cette richesse, ils auraient pu mieux faire que d’ériger seulement des temples de pouvoir», a noté Percy Zvomuya, journaliste sud-africain qui a écrit sur cette exposition qui se poursuit jusqu’au 19 avril.

Né en 1962 dans l’Afrique du Sud de l’Apartheid, Guy Tillim a grandi dans un pensionnat et étudié dans une université réservée aux seuls Blancs. «Je n’avais aucune idée de ce qui se passait de l’autre côté de la frontière raciale, jusqu’à ce que la photo m’aide à le découvrir», confiait-il en 2009 à l’occasion de l’une de ses expositions à la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris. Photoreporter à ses débuts, il a notamment travaillé pour l’agence Reuters

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