Le Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC) a décidé jeudi, au cours d’une assemblée générale de durcir son mouvement de grève suite aux déclarations du ministre de l’Enseignement supérieur, les intimant de reprendre les cours.
« Alors que nous attentions la réponse du Premier ministre pour une sortie de crise gagnant-gagnant, nous avons été surpris du discours du ministre de l’Enseignement supérieur à l’Assemblée nationale. Si des tels propos engagent le gouvernement, alors c’est que nous avons un gouvernement incohérent », a déclaré Jean Rémy Yama, président du SNEC.
En revanche, la Force de réflexion et d’action pour l’enseignement supérieur (FRAPES), l’autre syndicat des enseignants et chercheurs ont annoncé la suspension de la grève et appelé à la reprise des cours.
« Les étudiants sont notre objectif principal. C’est pour eux que nous nous sommes engagés dans l’enseignement. Aussi, nous ne pouvons pas les sacrifier’’, a déclaré pour sa part le président de la FRAPES, Frédéric Mambenga, prenant à contre pied les déclarations du SNEC.
Les enseignants du supérieur sont entrés en grève le 15 février dernier pour réclamer une augmentation de leurs émoluments.
Ces derniers affirment que c’est le chef de l’Etat qui avait pris le 16 août 2011 la décision d’améliorer les salaires des enseignants et chercheurs du supérieur.