L’impact des pluies du week-end écoulé est encore perceptible à travers la ville de Port – Gentil. Des habitations, des structures sanitaires et autres édifices sont dans les eaux. Soumise à la dictature des inondations, le spectacle est consécutif aux pluies du 29 au 30 mars dernier.
En faisant un tour de ville ce lundi de Pâques, les eaux sont toujours présentes dans les cours des habitations et à plusieurs autres endroits.
Le calvaire est partout, que ce soit dans les quartiers appelés « résidentiels » ou dans les bidons villes, les récentes averses n’ont épargné aucune classe sociale.
Pour évacuer les eaux, certains ont employé des motos pompes, par contre d’autres se sont contentés de vider les eaux dans les maisons à l’aide des seaux ou même de contempler la situation qui affaiblit toute la population. « Le mois de mars n’a pas fait de cadeau à cette ville », a constaté un confrère.
Port-Gentil a encore en mémoire la pluie torrentielle du 20 au 21 mars 2013 avec le décès de Jeannette Moussavou. Cette dernière voulant emprunter un pont de fortune qui flottait à l’eau proche de chez elle, avait posé ses pieds sur des fils de courant inondés dans le lac artificiel.
Joint par téléphone ce matin, le président de l’ONG H20, Henri Michel Auguste a dit : « Nous craignons d’enregistrer d’autres cas similaires. Nous avons l’impression que les autorités ne vivent pas les mêmes réalités ».
Toute la capitale économique a subi les assauts de dame nature, les cités des morts se sont encore inondées. Le directeur des services techniques de la mairie, Elian Mavoungou, n’a daigné commenter la situation que vit la commune à chaque saison de pluies.
C’est la désolation chez les habitants, certaines familles ont inhumé leurs proches sous la pluie utilisant des motos pompes ou autres vidoirs.