«L’homme prudent voit le mal de loin et…se cache», disent les sages. Les étudiants de l’Université Omar-Bongo (UOB) semblent avoir bien assimilé cet adage et entendent tout mettre en œuvre pour se sortir de l’année blanche qui se profile à l’horizon.
Les étudiants de l’UOB semblent prendre conscience du danger de se voir infliger une année blanche. Et pourtant, un peu avant le passage récent du président Ali Bongo Ondimba dans cette institution académique, ils avaient entamé une nouvelle grève du fait des promesses non tenues et de traitements inégaux quant à la distribution des bourses. Bon nombre d’entre eux appellent désormais à baisser la garde et à ne pas soutenir le mouvement d’humeur entrepris, après eux, par certains enseignants.
En effet, le jeudi 28 mars, les membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs du Gabon (Snec) et de la Force de réflexion et d’actions pour l’enseignement supérieur (Frapes) avaient, dans un premier temps, annoncé la poursuite de la grève enclenchée le 2 février 2013. Mais, par la suite, le responsable de la Frapes s’est désolidarisé de ce mouvement pour demander le démarrage immédiat des cours au sein des universités et instituts gabonais. Ce qui a ouvert le portail à une grande incertitude, surtout avec le non-aboutissement des négociations entre les enseignants radicaux et le gouvernement. Aussi, les étudiants ont-ils annoncé l’organisation d’une marche le 8 avril prochain afin d’amener tous leurs enseignants à revoir leur position.
La décision a été prise lors d’une assemblée générale tenue en fin de semaine dernière. L’objectif est d’éviter une année blanche dont les conséquences seront irréversibles sur leur parcours universitaire. Dans ce contexte où les choses semblent désormais «tourner au vinaigre», notamment pour eux, les étudiants qui ont de tout temps fait des grèves de revendication de meilleures conditions de vie et d’étude, ont unanimement tues leurs réclamations, invitant les syndicats de l’enseignement supérieur à reprendre les négociations avec le gouvernement. Pour eux l’intérieur supérieur de la nation devrait être au-dessus des antagonismes et des égoïsmes.
Pour le moment, le gouvernement reste sur sa lancée des négociations. Et ce mercredi 3 avril 2013, les enseignants devraient prendre part à de nouvelles négociations. Leur principale revendication se fonde sur la revalorisation salariale promise par le chef de l’État en décembre 2011, qui devait être effective en janvier 2012.