Aux affaires depuis un peu plus de trois ans, Bernard Aperano, maire de la commune de Port-Gentil, fait face à nombreuses accusations de la part des conseillers municipaux et de l’ensemble des populations de la capitale économique. Quelques mois après avoir échappé à son éviction, il est critiqué sur sa gestion peu orthodoxe du budget alloué à l’institution qu’il dirige depuis 2011.
Elu en 2011, après l’éviction en cours de mandat d’André Jules Djambe, le maire actuel de la commune de Port-Gentil, Bernard Aperano n’en fini pas avec les problèmes et risque fort le même sort que son prédécesseur. En effet, après avoir essuyé des critiques et le rejet de la part des membres du conseil municipal qui demandaient ouvertement son départ de la tête de l’hôtel de ville, il y a quelques mois, pour gestion calamiteuse des fonds de la mairie, l’hebdomadaire, Le Nganga est revenu, à la fin du mois dernier, sur ce qu’il nomme «Saga financière» de l’ancien poulain de la coalition PDG/UPG.
A en croire le journal satirique, la commune de Port-Gentil aurait bénéficié, en 2012 d’un budget de 12 milliards de FCFA. Des fonds alloués par le gouvernement pour permettre à la localité de résorber ses nombreux problèmes de voirie, de réfectionner les voies de communication dans les quatre arrondissements de la commune et notamment d’achever la construction de quelques bâtiments administratifs restés, jusqu’alors, en chantier.
Fort de cette manne, il apparaît, note Le Nganga, que Bernard Aperano et certains de ses fidèles auraient pourtant choisi d’investir autrement le budget de la mairie, procédant de fait à quelques «dépenses somptuaires» plutôt que de se conformer à la mission qui lui a été assignée. Il est notamment fait état de détournements maquillés de dividendes et du non-aboutissement de certains projets pourtant inscrits sur la feuille de route de l’actuelle équipe dirigeante de l’hôtel de ville.
De plus, si le budget de l’année 2012 devait contribuer au financement des toilettes écologiques, à la construction de la résidence de fonction du maire de la commune de Port-Gentil et à l’achat de véhicules pour l’administration municipale, du 1er au 4e arrondissement de la ville pétrolière, le maire incriminé aurait très peu lésiné sur les moyens : des sommes faramineuses et quelques fois injustifiées pour certains conseillers municipaux auraient annoncées pour l’aboutissement de certains projets.
L’hebdomadaire Le Nganga fait état de 100 millions de francs CFA pour «la construction des abris-bus» et 200 millions de F CFA pour «l’aménagement du marché Lipo (Bac aviation)», dans le 2e arrondissement. Pour le remblai d’une école préscolaire dans le 3e arrondissement de sa ville, le maire aurait dépensé 900 millions de francs CFA. Entre les 120 millions de francs CFA qu’auraient reçu les quatre maires d’arrondissements de la capitale économique et la re-budgétisation de certains projets tels que la construction du marché inachevé du Grand Village qui, en novembre 2012, selon l’hebdomadaire, avait déjà été financée à hauteur de 699.822.769 de francs CFA, les prétendus 80 millions de francs CFA restant, susciteraient davantage de tension au sein de l’ensemble des administratifs de l’hôtel de ville de Port-Gentil.
