Prise lors d’une assemblée générale, il y a deux semaines, la décision de procéder à une marche pacifique en vue de sauver l’année universitaire qui semble s’acheminer vers l’annulation, a finalement eu lieu ce lundi 8 avril. Une centaine d’étudiants issus de divers établissements supérieurs de la capitale s’est regroupée au portail de l’Université Omar Bongo (UOB) pour une marche qui devait les conduire chez le premier ministre.
Partie de l’Université Omar-Bongo (UOB) à 9H30, la centaine d’étudiants déterminés et pacifiques, contrairement aux différents mouvements que l’enseignement supérieur gabonais a connu depuis le début de cette année, s’est dirigée sur le boulevard Triomphal Omar Bongo dans l’objectif avoué de gagner la Primature afin de voir plus clair sur la situation qui prévaut au sein des universités et instituts gabonais.
En effet, au moment où l’année universitaire tire peu à peu vers sa fin, pour les étudiants des différents établissements supérieurs de la capitale, il était nécessaire d’entreprendre un mouvement d’humeur dans le but d’éviter l’année blanche évoquée par le Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) et, au début de l’année, la Force de réflexion et d’action pour l’enseignement supérieur (Frapes), dont les conséquences seront irréversibles pour la validation de leur année académique.
«Nous avons marché jusqu’à la Primature. Il y avait pas mal de monde et nous avons rencontré le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, qui nous a dit que les négociations se poursuivaient et tout est en bonne voix voie», a confié à Gabonreview, Koula Freddy, président du groupe Desic.com du Département de la Communication de l’UOB.
Ce sont donc en tout plus de 20 mutuelles, si l’on prend en compte les 16 mutuelles de l’UOB et qu’on les adjoints à celles de l’ENS, de l’INSG, de l’USS, de l’UISO, de l’ITO, qui se sont manifestées à l’issue d’une rencontre dont la visée était de d’«interpeller le gouvernement, et même les enseignants de la nécessité de trouver un terrain d’entente parce que notre année est entrain de se gâcher», a ajouté Koula Freddy.
Ainsi, pour les manifestants, l’intérêt supérieur de la nation devrait être au-dessus des antagonismes et des égoïsmes : «C’était une initiative des mutuelles de toutes les universités et grandes écoles du pays, et on espère avoir fait passer le message, comme quoi nous voulons reprendre les cours immédiatement», a notamment tenu à rappeler l’un des étudiants marcheurs.
