Suite à la décision de la Fédération internationale de football association (FIFA), concernant l’invalidation de l’élection du président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, l’ancien vice-président du bureau dirigé par Placide Engandzans, n’a pas attendu plus de 24 heures pour réagir face à cette situation qui tient la communauté footballistique gabonaise en haleine.
Le football gabonais est loin de retrouver le calme et la sérénité avec les derniers développements de l’actualité sportive, marquée par la dernière élection fédérale du 27 mars 2013 qui a donné vainqueur Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, président contesté par Pierre-Alain Mounguengui et le comité d’urgence de la FIFA.
Selon Jean de Dieu Moukagni Iwangou, en restant très éloigné de toute intention polémique, l’analyse de chacun des motifs qui fonde la décision du comité d’urgence dont, les réserves émises sur le changement des statuts décidé en juillet 2012, le fait qu’il a été fait référence à deux textes différents lors des élections, les doutes sur la méthode de sélection des délégués effectuée indépendamment de la légitimité des membres qu’ils étaient censés représenter, ouvre des débats et soulève des interrogations, alors que reste attendues sur le terrain des réponses cohérentes et des solutions pérennes, comme chacun va le vérifier.
«En dirigeant sa requête à une commission des recours, qui n’existe pas, monsieur Pierre-Alain Mounguengui devait être, sinon débouté purement et simplement, du moins être renvoyé à se pourvoir devant la juridiction compétente», relève Jean de Dieu Moukagni-Iwangou tout en précisant que les organes juridictionnels de la FIFA sont au nombre de trois, à savoir la commission de discipline, la commission d’appel et la commission d’éthique. «D’où vient-il que le comité d’urgence ai pu se trouver à retenir sa compétence ?», s’interroge-t-il.
«Saisi par une requête et dépositaire du rapport de son émissaire, le comité d’urgence s’est prononcé en invalidant mon élection, autrement dit en m’arrachant un droit, légitimement acquis par l’organe souverain», a regretté Moukagni-Iwangou, avant de fustiger le fait que le comité d’urgence qui a statué dans les conditions sus exposées, ne l’a pas cru digne d’être notifié de sa décision. «Je l’ai apprise par voie de presse. Cette attitude n’est pas une simple méprise à ma personne, c’est tout simplement une injure que l’on fait au football gabonais», a-t-il conclu.
La sortie médiatique du président fraichement élu et déchu de la Fegafoot, le 11 avril 2013, pour analyser la décision de la FIFA d’invalider son élection pourtant organisée sur les instructions de cette même instance mondiale du football, vient remettre en doute l’existence juridique du comité d’urgence ainsi que ses compétences en matière de recours électoraux.