Les étudiants de l’Institut universitaire des sciences de l’organisation (IUSO) sont entrés en grève, le lundi 15 avril 2013. Comme leurs camarades de l’Université Omar-Bongo, leurs revendications portent sur les bourses d’études et l’application du système Licence-Master-Doctorat (LMD) dans leur établissement.
Après la vague de protestations des étudiants, puis des enseignants dans la principale université gabonaise, en l’occurrence l’Université Omar-Bongo, le tour est venu, le lundi 15 avril 2013, pour les étudiants de l’IUSO d’entrer dans le bal revendicatif.
Portail barricadé, banderoles affichées, les étudiants se sont regroupés en petits groupes devant l’établissement pour manifester leur colère face à ce qu’ils estiment être une indifférence des autorités de tutelle. Car, considèrent-ils, il y a trop de mesures arbitraires qui ne concourent pas à les garder normalement dans le circuit de formation pendant le temps requis.
Ce mouvement d’humeur leur permet de brandir un cahier de charges contenant plusieurs points concernant, pour l’essentiel, des problèmes de bourses et des suggestions de réformes. Ainsi, les étudiants de l’IUSO veulent le rétablissement et la perception immédiate des bourses pour tous les étudiants de l’IUSO, en particulier ceux de licence professionnelle au même titre que les autres écoles supérieures. Ils réclament la présence d’un représentant de l’IUSO au sein des commissions techniques au même titre que les autres écoles et universités, de même ils souhaitent le respect de l’article 19 du décret n°404 du 26 septembre 2012 portant création de l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG).
Au-delà, les étudiants de cet établissement de formation professionnelle revendiquent la présentation des textes légaux régissant les conditions d’attribution des bourses aux étudiants de l’IUSO au regard du statut particulier que confèrent les commissions techniques à cette école.
Par ailleurs, sur le plan des réformes, ils souhaitent l’application stricte du LMD pour les étudiants en formation initiale de l’année 2013-2014. Sur la même lancée, ils réclament une adéquation entre les conditions d’attribution de bourses de la commission technique et celle d’accès en licence professionnelle à L’IUSO, la restauration de la mutuelle, la réduction du nombre de rames de papiers exigé par l’établissement et l’établissement des cartes aux étudiants de licence.
L’enseignement supérieur est résolument en ébullition au Gabon. Toute chose qui laisse augurer de l’écourtement de l’année académique 2012-2013, malgré les interventions du Premier ministre Raymond Ndong Sima. La situation de l’IUSO vient en effet s’adjoindre à celle de l’Université Omar-Bongo où les étudiants étaient depuis plusieurs mois en grève pour des raisons similaires et ont été rejoints par leurs enseignants qui gardent le pied ferme quant à la résolution de leurs doléances.
Le gouvernement est nécessairement obligé d’intervenir sur ce nouveau foyer de tension, en espérant que les autres s’apaisent. De l’avis d’un observateur, «ce sont des mesures globales et de longue durée qui devraient être prises pour faire en sorte que ces grèves à répétition cessent».
