Le responsable du Programme médias de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Tidiane Dioh, a plaidé le 14 octobre à Québec pour le soutien et le développement des agences de presse sur le continent africain. Monsieur Dioh a estimé que la promotion des agences de presse en Afrique permettrait le développement des médias indépendants et professionnels, un facteur nécessaire à la solidification de la démocratie et de l’Etat de droit.
En marge des préparatifs du XIIe Sommet de la Francophonie qui s’est tenu du 17 au 19 octobre à Québec, le responsable du Programme médias de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Tidiane Dioh, a plaidé pour le développement des agences de presse francophones sur le continent africain, comme garantes du processus démocratique et de l’Etat de droit.
Selon Tidiane Dioh, une attention particulière devait être accordée aux agences de presse africaines, qui seraient «la base de tout système d’information sérieux».
«Il convenait de leur consacrer, au sein du Programme médias de l’OIF, une place à part», a affirmé monsieur Dioh, ancien journaliste à TV5 et à l’hebdomadaire Jeune Afrique.
«Jusqu’en 2006, les agences de presse étaient plutôt éligibles au fonds d’appui à la presse francophone du Sud. Deux d’entre elles, l’Agence congolaise de presse (RD Congo) et l’Agence mauritanienne d’information (AMI), ont même bénéficié de subventions», a expliqué le responsable du Programme médias de l’OIF.
Par leur organisation structurelle et économique, les agences de presse seraient moins vulnérables à la conjoncture économique et aux pressions politiques, et permettraient de développer des médias professionnels et indépendants, nécessaires au suivi du processus démocratique dans les pays africains.
«L’OIF a été amenée, en 2006, à mettre en place un Plan de réhabilitation et de modernisation des agences de presse publiques francophones. (…) La CEDEAO, dans la partie relevant de son territoire, nous accompagne depuis 2006», a poursuivi Tidiane Dioh.
Il a notamment précisé que l’action commune de la CEDEAO et de l’OIF avait permis d’apporter un appui en formation et en équipement à l’Agence togolaise de presse, à l’Agence d’information du Burkina Faso et à l’Agence de presse sénégalaise.
«Nous avons beaucoup œuvré dans le domaine de la formation, au-delà des séminaires classiques que nous organisons chaque année. Une action spécifique est consacrée au journalisme d’agence qui avait tendance, ces dernières années, à disparaître», a enfin expliqué cet ancien professionnel des médias.
Le Programme médias de l’OIF comporte notamment un Fonds d’appui à la presse du Sud, qui a accordé entre 1998 et 2008 près d’1,3 milliard de FCFA, soit près de 2 millions d’euros, de subventions à 110 publications d’Afrique, d’Asie, des Caraïbes et d’Europe de l’Est.