Un jeune homme d’une trentaine d’années a succombé jeudi matin à un traitement traditionnel dans un temple dans la localité d’Ayeme-Maritime, au nord de Libreville alors qu’il souffrait de zona, maladie traitée souvent avec succès par la médecine moderne.
Selon le quotidien L’Union, Jean Onzigui a été surpris par la mort alors qu’il attendait une initiation au rite traditionnel d’Ombwiri dans un temple tenu par une femme d’une cinquantaine d’années. Arrivé très affaibli, le défunt était atteint visiblement par le zona depuis son séjour à Port-Gentil. Il a pourtant réussi à se laisser convaincre que ladite maladie était le fait d’un sortilège dont il ne pouvait se débarrasser que grâce à des soins traditionnels.
Le jeune homme était interné dans la clinique spirituelle de la prêtresse, par ailleurs bien connue dans la région pour ses dons de voyance et ses démarches initiatiques, où il ingurgitait des potions préparées pour combattre le sortilège. Des produits dont les voisins qui ont aperçu le jeune Jean Onzigui dans les environs ignoraient la composition.
La prêtresse s’était attelée, selon elle, à annihiler le sortilège avant de pouvoir l’initier au rite dont elle est spécialiste, sous prétexte que la victime était poursuivie par des esprits et que surtout il avait « la tête ouverte ».
Après avoir constaté le décès survenu au petit matin de jeudi dans la chambre dans laquelle il dormait, le corps de Jean Onzigui a été déplacé discrètement sans que la gendarmerie ne soit informée du drame qui venait d’avoir lieu, comme s’il y avait là des choses à se reprocher. Certains évoquent évidemment un surdosage médicamenteux.
La famille aurait décidé, en accord avec la clinique spirituelle, de ne pas porter l’affaire devant les tribunaux.
C’est un nouveau drame qui survient au sein d’un temple traditionnel après celui d’owendo il y a trois semaines dans lequel une femme d’une quarantaine d’années avait succombé à une énième initiation.
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