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Rumeurs et supputations autour d’un remaniement du gouvernement

gouvernement-gabonDepuis plusieurs semaines, de nombreux médias -notamment ceux qui sont considérés comme proches du Palais du Bord de mer- évoquent l’imminence d’un remaniement du gouvernement, qui devrait être marqué, comme les précédents, par de grands changements.

Après le 10e congrès ordinaire du Parti démocratique gabonais (PDG) des 5, 6 et 7 avril dernier, qui marquait l’arrivée à mi-mandat du septennat du chef de l’Etat, de nombreux journaux ont annoncé l’imminence d’un changement de gouvernement. Un confrère parisien, généralement bien informé sur les arcanes politiques gabonaises, a même indiqué que ce remaniement sera marqué par un changement de Premier ministre. L’idée de ce remaniement est né d’une confidence d’Ali Bongo de voir de nouvelles têtes, issues de son parti et des formations politiques alliées, arriver au sein de l’équipe gouvernementale. Si la réflexion se poursuit sur l’architecture de la future équipe, quelques informations en ont «fuité».

Vers une dissolution des ministères-mammouths ?

Depuis son arrivée au palais de Montagne-Sainte, Ali Bongo a toujours procédé à des remaniements ministériels d’envergure. Il y en a eu deux. D’abord celui du 14 janvier 2011, marqué par le départ d’un grand nombre de ministres, tels que le n°2 du gouvernement de l’époque, Anicette Nanda Oviga (Garde des Sceaux), ainsi que Rémy Ossélé Ndong (Transports), Laure-Olga Gondjout (Communication), Maxime Ngozo Issondou (Travail, Emploi et Prévoyance Sociale), Alphonsine Mbié Nna (Santé, Famille et Affaires sociales), qui faisaient figure de ministres de premier plan. Puis, le second, en février 2012, marqué par l’arrivée d’un nouveau Premier ministre en la personne de Raymond Ndong Sima, et le départ de «dinosaures», tels que Paul Toungui, Angélique Ngoma, René Ndemezo’ Obiang et le limogeage d’autres, tels que Paul Ndong Nguéma, Christian Magnagna, Paul Bunduku Latha et Claudine Menvola, ainsi que par l’arrivée d’une femme, Christiane Rose Raponda Ossoucah, aux commandes du ministère du Budget. Il s’est agi, chaque fois, de grands bouleversements comme devrait nécessairement l’être le prochain remaniement. On parle en effet, à trois ans presque pile de la prochaine élection présidentielle, d’un changement de chef du Gouvernement. Cette nouvelle équipe devrait aussi, selon des sources concordantes, voir la dissolution des deux ministères-mammouths que sont celui de l’Education nationale et celui des Travaux Publics. Ces deux ensembles ministériels perdront certains de leurs départements. On pourrait ainsi voir le premier amputé de la Culture et de la Jeunesse et des Sports, et le second devrait perdre le secteur des Transports.

Arrivée de nouvelles têtes

Si certains ministres actuels sont sûrs de rempiler, il reste à remplir toutes les cases du puzzle, et c’est là l’une des difficultés actuelles car «tous les risques de nouvelle erreur de casting doivent être écartés», selon une source très proche du dossier.

On annonce des permutations au sein du gouvernement, certains ministres -parmi les plus décriés dans l’opinion- pourraient ne pas en sortir mais, au contraire, se voir accorder une seconde chance en changeant de département. On annonce aussi l’entrée de jeunes pousses et de quelques autres personnalités bien connues déjà du landernau politique gabonais. En ce sens, on pourrait voir en effet Pacôme Moubelet-Boubéya (secrétaire général du Gouvernement), Jacques-Denis Tsanga (gouverneur de la province de l’Estuaire), Martin Pécké (ancien député de la Lébombi-Léyou), Roger Owono Mba (actuel directeur général de la Banque gabonaise de développement), Marie-Françoise Dickoumba (conseiller spécial du président de la République), Alex Bernard Bongo Ondimba (actuel directeur général de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf) ou Florence Gheloubé Andjaye (universitaire nouvellement nommée au Bureau politique du PDG pour le département de la Lopé) à la tête d’un département ministériel.

Le retour de Josué Mbadinga et surtout celui d’Alain-Claude Billié Bi Nzé au sein du gouvernement n’est pas totalement à exclure. Après sa «gaffe» de mars dernier qui a causé un mini-incident diplomatique entre le Gabon et le Royaume du Maroc, le président Ali Bongo pourrait s’en séparer comme porte-parole et le ramener au sein de l’instance gouvernementale, le nom de Jean-Claude Franck Mendome étant évoqué en haut lieu comme porte-parole de la présidence de la République. Ce journaliste diplômé de l’Ecole supérieure de Journalisme de Lille, titulaire d’une maîtrise en Lettres modernes (françaises), a démontré depuis près de dix ans sa parfaite connaissance des arcanes diplomatiques. On le compare déjà à Roger Orango Berre qui, avant d’être le brillant porte-parole du Président Omar Bongo qu’il était, avait été un grand diplomate.

Le remaniement devrait intervenir d’ici à la fin du mois de juin prochain.

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