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Gouvernement : y a-t-il un ministre de la Famille ?

honorine_nze_bitegheDeux faits d’armes pour Honorine Nzet Bitéghé qui vient d’entamer sa deuxième année dans l’équipe gouvernementale : la nomination de sa fille au poste de directeur de cabinet et la création d’un Observatoire des Droits de la Famille dont le début d’activités se fait attendre. Fer de lance de la politique sociale du gouvernement il y a quelques années, le ministère de la Famille n’est plus que l’ombre de lui-même.

En quinze mois de présence au gouvernement, Honorine Nzet Bitéghé n’a pas encore laissé de marque mémorable sur une réforme ! Aucune réforme, ni sur la Famille, ni dans le domaine social ! Cela peut paraître surprenant pour cette magistrate qui avait marqué les esprits par son inlassable activité pour la préservation de la famille et la protection de la veuve et de l’orphelin. Peut-être ne lui a-t-on pas donné le ministère qu’elle aurait secrètement voulu : celui de la Justice… Pour le moment, en tout cas, on ne retient d’elle que sa propension à valoriser le népotisme avec, notamment, la nomination de sa propre fille comme directeur de son cabinet et de deux de ses neveux comme conseillers à son cabinet.

Pas de réforme sur la famille

Aucune réforme pour promouvoir les naissances au Gabon. Le montant des allocations familiales que l’un de ses prédécesseurs, Angélique Ngoma, avait passé de 3500 francs CFA à 8000 francs CFA au début des années 2000, est resté le même en dépit des objectifs actuels du gouvernement qui met en avant une politique nataliste.

Aucune réforme sur le processus d’adoption d’enfants, alors que plusieurs personnes se heurtent à la législation actuelle sur l’adoption. Aucune réforme non plus sur les familles monoparentales ou sur les familles recomposées. Pas de construction de nouvelles haltes-garderies qui ont permis, lors des années antérieures, à de jeunes filles-mères de confier leurs enfants à ces structures et de pouvoir se mouvoir pour la recherche d’un emploi ou pour aller travailler. Et au moment où le chômage atteint des niveaux astronomiques dans le pays, quel traitement social réserve-t-elle à ce fléau ? Pas de projet de loi ou de projet de décret sur les personnes âgées. Et même si au cabinet du ministre de la Famille et des Affaires sociales, on affirme «qu’il y a des choses qui se préparent et que tout est prévu dans le texte créant l’Observatoire», il y a, aujourd’hui, nécessité de refonder la politique sociale du gouvernement.

Un Observatoire inexistant, des politiques destinées à la famille inexistantes

Complètement aphone, Honorine Nzet Bitéghé s’est toutefois essayée à la création d’un Observatoire des Droits de la Famille. Mais un an après l’annonce officielle de sa mise en place, la structure ne dispose ni de bureau, ni de moyens pour fonctionner. On en est encore au point zéro. Pourtant, deux universitaires ont été nommés à la tête de cet Observatoire, mais la structure a du mal à démarrer ses activités.

Seule action visible, la Fête nationale de la Femme au cours de laquelle les Femmes rurales reçoivent un prix spécial du président de la République. Honorine Nzet Bitéghé se contente en fait de gérer l’existant au lieu de réformer et de changer ce qui peut l’être. Cela donne l’impression d’un ministre de la Famille et des Affaires sociales inexistant au moment où le Gabon a plus que jamais besoin d’une «révolution familiale» et plus que jamais besoin d’un ministre qui fasse un assaut frontal contre la paupérisation continue des familles. Il y a quelques années, ce département ministériel était considéré comme le fer de lance de la politique sociale du gouvernement. Mais, c’est vrai, c’était avant, avant…

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