Le Gabon prend part depuis le 15 mai, par le biais de l’Institut gabonais du son et de l’image (Igis), au Marché du film, qui se déroule chaque année en France marge du Festival du Cannes. Le pays y présente cette semaine le film «La Cage», avec Marina Vlady et Philippe Mory, 50 ans après sa sélection au festival en 1963.
«Au cœur du plus grand rassemblement mondial des professionnels du cinéma, le stand IGIS-Gabon porte haut les couleurs des talents nationaux en reflétant la production gabonaise dans toute sa diversité», se félicite la présidence gabonaise à travers un communiqué du Comité de communication (Cocom), soulignant que le film présenté dans Les Classiques de Cannes, représente une «petite victoire pour un cinéma gabonais en renaissance, encore auréolé des cinq prix glanés au Fespaco en mars dernier».
Selon le cinéaste Imunga Ivanga, directeur général de l’Igis, c’est «grâce à Philippe Mory, que le Gabon est le premier pays d’Afrique subsaharienne à avoir présenté un long métrage en compétition officielle au Festival international du film de Cannes». Le film conte d’ailleurs une histoire intemporelle ; celle de la diversité de savoirs et de l’unicité de la passion : Philippe, un jeune médecin africain diplômé de la faculté de Paris, revient au Gabon pour se marier avec Oyane et y travailler. Il part dans la jungle afin d’éradiquer une épidémie de variole et se heurte à la population qui n’écoute que Michel, un vieux forestier vivant seul en brousse et connaissant mieux la médecine du pays que lui. Philippe est complexé face à ce blanc devenu plus noir que lui. Il va rencontrer Isabelle, qui exerce immédiatement sur lui une véritable fascination…
Comme en 2012, l’Igis présente aussi, sur plaquette, sur DVD ou dans des salles de projection dédiées, les productions gabonaises les plus remarquables comme «Akébé Venez-voir» de Marcel Sandja, «Le Plan» de Saturnin Ayenouet, «Rhythm of my Life» de Marc Tchicot et Frank Onouviet, «Dialémi» de Nadine Otsobogo, «L’œil de la cité» de Samantha Biffot, «Terre et Fils» de Fernand Lepoko, «Une vie en black or white» d’Alice Aterianus-Owanga, etc.
La présence active de l’Igis au Marché du film s’inscrit dans le cadre des objectifs de cette structure qui entend, pour 2013, renforcer la diffusion internationale du concept «Les cinquante ans du cinéma gabonais», vu comme un cycle mémoriel tourné vers l’avenir ; mais aussi, rechercher de partenaires supplémentaires pour la formation des jeunes pousses. Par ailleurs, «la présence du Gabon au Marché du film témoigne de la volonté de l’État de soutenir un secteur et des métiers essentiels à l’expression des identités culturelles», a indiqué la présidence gabonaise.