La mission est certes difficile, mais pas impossible pour les Panthères du Gabon, le « petit poucet » de la Poule A ou « groupe des fauves » des éliminatoires combinées Coupe du Monde – Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2010, tel est l’avis général des Gabonais après le tirage effectué mercredi à Zurich au siège de la Fédération internationale de football amateur (FIFA). Contrairement à certains dont l’attitude vacille entre pessimisme et prudence, plusieurs Gabonais qui se sont prononcés sur la question, en tête desquels, les membres du gouvernement, « croient aux chances » de leur équipe favorite.

Un optimisme également partagé par le sélectionneur national adjoint, Nzamba Nzamba, qui pense qu’ « aujourd’hui, et à ce stade de la compétition, il est difficile de parler de petite équipe ».

Logées dans la même poule que les Eperviers du Togo du footballeur africain le plus en vue du moment qui évolue à Arsenal, Emmanuel Adébayor, des Lions Indomptables du Cameroun du triple Ballon d’Or africain, Samuel Eto’o et ceux de l’Atlas du Maroc menés par la star bordelaise, Marouane Chamack, les Panthères du Gabon de Daniel Cousin, au regard de leurs précédentes confrontations, bien que en dents de scie, peuvent effectivement, avoir une carte à jouer.

En effet, si l’unique place qualificative au mondial sud-africain, la première, semble être difficilement accessible, les poulains du coach Giresse ont les moyens d’accrocher au moins l’un des trois tickets synonymes de participation à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se jouera en Angola.

Une mission pas très aisée, mais non plus inaccessible. Pour ce, il suffit que les Panthères se montrent, comme au cours de cette dernière décennie, intraitables à domicile en remportant tous les matchs. Au pire des cas, assurer au moins un nul.

Cela est réalisable d’autant plus que face au Togo, qu’elles ont rarement affronté en match officiel, elles ont gagné les trois matchs amicaux disputés ces dernières années (1-0 en 1992, 2-1 en 1997 et 3-2 en 1999).

Devant le Maroc, en dépit de la raclée (0-4) qui leur avait été infligée en 1997, lors d’un match comptant pour les éliminatoires du mondial de 98 remportée par la France chez elle, contraignant le public à interrompre la partie avant la fin du temps réglementaire, entre 2000 et 2001, les Panthères avaient pris le dessus en aller et retour (1-0 à Libreville et 0-2 à Rabat).

Face au Cameroun, il peut également avoir « un joli coup à jouer ». En effet, depuis 1988 lors des tournois de la défunte UDEAC (Union douanières et économiques de l’Afrique centrale), les confrontations entre les deux équipes, bien que souvent ponctuées par des scores de parité (6 au total, dont les 2 de 92-93 qui ont permis ont Gabon d’aller à la CAN tunisienne de 94 en laissant leurs ‘‘voisins’’ sur le carreau), mais les statistiques penchent en faveur des Panthères qui comptabilisent le plus des victoires, soit 3 contre 2.

Aussi, en match officiel comme en amical, l’équipe nationale du Gabon a souvent su tenir tête aux cadors du football continental à l’instar du Ghana, du Nigeria, de l’Algérie, de la Zambie, de la Côte- d’Ivoire…face à qui, à défaut d’une victoire, elle a arraché au moins nul, surtout dans son antre du complexe Omnisport Omar Bongo.

Ainsi, si le chemin qui mène à Johannesbourg paraît périlleux et lointain, les Panthères qui sont sur une bonne lancée, peuvent prendre un des billets pour Luanda, disputer leur 4ème CAN après celles de 94 en Tunisie, de 1996 en Afrique du Sud et en 2000 au Ghana et au Nigeria.