Arrivés sous escorte policière pour une reprise de travail pacifique, le 10 juin 2013, les agents déflatés de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) ont essuyé le refus de la Police dépêchée au siège de l’entreprise pour la circonstance. Les mis au chômage ont donc décidé d’effectuer le déplacement de l’immeuble du 2 décembre pour se faire entendre par le Premier ministre.
Pour traduire dans les actes la promesse faite dans leur droit de réponse au quotidien L’Union qui, malheureusement, n’a pas été publié par ce titre, les anciens employés de l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), se sont rendus, le 10 juin 2013, sous escorte policière à leur lieu de travail, pour reprendre leurs postes abandonnés à la suite d’une action de licenciement dont les raisons restent encore à deviner.
«Nous avons initié une démarche légale, nous avons saisi le président de la République, nous avons écrit au Premier ministre Raymond Ndong Sima, au ministre de l’Economie de l’Emploie et du développement durable, et nous avons écrit au ministre de l’Intérieur pour notifier que ce matin nous serons ici pour la reprise de travail», a précisé le secrétaire confédéral chargé des organes de base, Sanisse Mindoumbi, à sa descente, avec ses collègues déflatés, du bus loué pour la circonstance.
À peine engagés vers l’entrée du siège social de l’agence pour matérialiser leur souhait de reprendre les activités professionnelles au sein de l’institution, ils ont été confrontés à l’opposition des agents de force de l’ordre déployés sur les lieux pour veiller à ce qu’aucun des employés licenciés de ladite structure ne franchise la porte centrale.
«Nous ne sommes pas venus pour la casse ou menacer l’activité professionnelle, nous sommes venus pour reprendre nos droits qui ont été repris par une certaine frange de responsables. Aujourd’hui nous sommes sur les lieux, nous sommes là et nous reprendrons effectivement l’activité professionnelle jusqu’à ce que le gouvernement nous appelle sur la table de négociation pour revoir le plan social qui a été soumis à leur attention» a indiqué Sanisse Mindoumbi.
Face à cette infructueuse action, les 163 agents réclamant la réhabilitation de leur droit ont repris leur bus. Cette fois, en direction du cabinet du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, pour solliciter l’arbitrage de celui qui aujourd’hui apparaît comme le «pompier des climats sociaux délétères» enregistré, depuis un moment, dans l’administration gabonaise.
«Après l’Arcep, nous sommes venus à la primature parce que nous estimons que le Premier ministre est devenu le pompier de service. Et tout le monde le sait très bien, il a réglé la grève du Snec, celle de l’Onep et tout récemment celle des enfants qui réclamaient d’être réhabilités pour passer le baccalauréat. Par rapport à cela nous estimons que les agents de l’Arcep qui ont été compressés ont le droit également de venir solliciter du Premier ministre le règlement de leur problème comme il se doit, parce que nous avons été compressés de manière abusive», a déclaré le président du bureau directeur des agents déflatés de l’Artel/Arposte, Guy Joseph Ndongo, avant de préciser que «dans le principe de licenciement rien n’a été respecté. Tout a été violé, de la procédure au mode de calcul. Et c’est la raison pour laquelle, il va falloir rependre tout ceci sur le contrôle de la Cosyga».
«Mais si, bien évidemment, l’on ne voudrait pas respecter le plan social soumis par la Cosyga pour les déflatés de l’Arcep dans ce cas de figure, nous serons amenés à être ici tous les jours jusqu’à ce qu’une solution idoine à nos problèmes soit trouvée. Nous avons été liquidés, spoliés et détruits. On tue la profession, on tue des familles entières et ça nous ne pourrons pas l’admettre quand on sait que le président Ali Bongo Ondimba prône le plein-emploi. On ne peut pas prôner le plein-emploi et en même temps mettre 163 pères et mères de famille dans la rue sans conditions confortables qui les accompagnés», a conclut pour sa part Sanisse Mindoumbi.