Le premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, a présidé le vendredi 7 juin 2013 à Libreville, l’ouverture de la 3e édition du symposium international sur le diabète en Afrique. Une initiative des fondations Albertine Amissa Bongo Ondimba (FAABO) et Omar Bongo Ondimba pour la paix, la science, la culture et l’environnement (FOBO –PSCE).
Venus du Cameroun, du Bénin, de la République démocratique du Congo (RDC), de la France, des Etats unis et de l’Inde, entre autres, les spécialistes de la diabétologie du monde entier se retrouvent depuis le 7 juin à l’Institut français du Gabon (IFG) où ils échangent sur les questions liées à cette maladie.
La cérémonie d‘ouverture a enregistré la présence, aux côtés du Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, de plusieurs personnalités du monde médical et du corps diplomatique accrédité à Libreville ainsi que des responsables des deux fondations organisatrices, singulièrement Pascaline Mferri Bongo Ondimba, la présidente d’honneur de la FAABO.
Dans son discours de circonstance, la représentante de la FAABO, Angélique Ngoma, s’est réjouie de ce que cette troisième édition coïncide avec la célébration du quatrième anniversaire de la disparition du président Omar Bongo Ondimba. Notamment du fait de l’implication du défunt président dans la lutte contre le diabète. Angélique Ngoma a également salué l’action que mène aujourd’hui la présidente d’honneur de la FAABO, tout en invitant les participants à s’approprier la vulgarisation du combat contre cette maladie.
Au-delà, madame Ngoma a notifié le besoin de la FAABO d’avoir des partenaires et de bénéficier de leurs réflexions pour lui permettre d’atteindre ses objectifs. Autrement dit, le combat nécessite la mobilisation des ressources, gage d’une victoire certaine.
Avant le Premier ministre, le docteur Abdoulaye Yan, représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), également dans une allocation, a annoncé que son institution apportera au Gabon une contribution dans la lutte contre le diabète, réaffirmant ainsi la disponibilité du bureau régional de l’OMS à accompagner la Fondation Albertine Amissa Bongo Ondimba dans son volet concernant le diabète.
Ouvrant les travaux de ce troisième symposium de Libreville contre le diabète en Afrique, Raymond Ndong Sima a rendu un vibrant hommage à feu Omar Bongo Ondimba, avant de faire noter que le diabète touche désormais 5% de la population en Afrique. Toute chose qui laisse penser, selon lui, que si rien n’est fait, ce pourcentage devrait doubler. Aussi, a-t-il salué la volonté de perpétuer cet évènement marquant une prise de conscience accrue face à la gravité d’une situation qui interpelle tous les acteurs, publics et privés. Le Premier ministre a par ailleurs déclaré que l’ambition du chef de l’Etat, contenue dans le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), portait prioritairement sur deux domaines précis de lutte contre le diabète : la prévention et la prise en charge. Le chef du gouvernement n’a pas manqué d’annoncer que la prise en charge des malades s’améliore grâce à la formation des personnels médicaux et paramédicaux spécialisés, avec en prime, l’extension de la prise en charge de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie (CNAMGS) aux malades pour une couverture à hauteur de 90%.
Les experts rassemblés par ce symposium auront donc à plancher sur la problématique du diabète en Afrique, avec un focus sur quatre grandes problématiques en Afrique : le diabète infantile du type 1, le diabète gestationnel, le dépistage du diabète et le pied diabétique. Il sera également question, en plénière, de l’Insulinothérapie en Afrique à travers la problématique médicale, le traitement de l’acidocétose en Afrique, la problématique médico-économique et logistique, de même que l’on fera le point sur les problématiques phares au Gabon et que seront examinés les projets de terrain.
Le diabète n’est plus aujourd’hui une maladie des pays riches. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que la progression des cas sera de 40% pour les pays développés entre 2000 et 2025, tandis qu’elle sera de 170% dans les pays en voie de développement.
Le Gabon figure parmi les pays d’Afrique subsaharienne les plus touchés par la maladie. 4,4% de la population (20 à 79 ans) soufre du diabète. Un chiffre qui pourrait atteindre 5,8% en 2030, selon la Fédération internationale du diabète (FID). Le 3e symposium international sur le diabète en Afrique de Libreville s’achève le 8 juin 2013.