Des représentants d’Afrique de l’Ouest et du Centre étaient en conclave les 23 et 24 octobre derniers à Libreville pour rediscuter de termes des accords de partenariat avec l’Union européenne (UE). Dans le cadre des renégociations des Accords de partenariat économique (APE) avec l’UE, les participants ont étudié les termes des accords déjà conclus en Afrique et proposé l’introduction d’un chapitre sur les investissements pour le renforcement des capitaux européens en Afrique. La capitale gabonaise a accueilli les 23 et 24 octobre dernier une grande concertation réunissant les pays d’Afrique de l’ouest et du centre autour de la renégociation des accords de partenariat avec l’Union européenne.
En l’absence du ministre du Commerce, Patrice Tonda, le haut commissaire au Commerce, Blandine Maroundou, a ouvert ces travaux de deux jours qui devaient fournir un ensemble de recommandations visant à identifier les amendements envisageables aux Accords de partenariat économique (APE) avec l’UE susceptibles de valoriser les économies africaines.
Madame Maroundou a recentré les travaux sur l’importance «de la priorisation de nos requêtes, du point de départ de nos engagements, de l’identification des secteurs comportant des engagements complémentaires, de l’inscription des engagements assorti des réserves appropriées et d’un programme d’aide pour le commerce et services».
«Il est possible de prévoir à l’issue de cette rencontre le lancement de ce que nous espérons être un rapport et un calendrier qui permettrait à l’Afrique centrale et l’Union Européenne de parvenir à finaliser le processus de négociation sur les services et les investissements», a ajouté le haut commissaire au Commerce à l’ouverture des travaux.
«Toutes les régions négociables ont en commun l’implication forte des acteurs non étatiques et notamment le secteur privé à ces négociations des APE», a signalé Blandine Maroundou.
«L’objectif essentiel de cette rencontre de Libreville est de pouvoir faire des approches comparatives avec ce qui est fait en Afrique de l’ouest. Au sortir de cette négociation, il serait important que les experts identifient les secteurs prioritaires qui doivent être présentés aux politiques et dans lesquels les engagements peuvent pris pour l’intérêt et pour le développement du commerce en sous région», a déclaré le conseiller régional de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Aristide Ebang.
Les participants ont unanimement envisagé d’intégrer un chapitre sur les investissements dans les accords de partenariats économique qu’ils espèrent conclure avec l’Union Européenne.
«Aussi bien du point de vue des exportations que des importations, plusieurs études et faits concordent aujourd’hui sur les bénéfices potentiels de l’ouverture et d’une meilleure régulation du commerce de services en terme de croissance, d’emploi et de réduction de la pauvreté», a déclaré le directeur exécutif des Juristes et économistes internationaux contre la pauvreté (JEICP), Dominique Njinkeu.
«Les exportations sont possibles pour aussi bien pour le Gabon, l’Afrique centrale et l’Afrique de l’ouest. L’Afrique a un avantage comparatif sur de nombreux services d’affaires, de qualification et des capitaux. L’ouverture offre des nombreuses possibilités en terme d’accueil de services délocalisés ou externalisés des pays européens», a ajouté Dominique Njinkeu.