Après plus de six années d’étude portant sur les critères et conditions minimums requis pour intégrer le réseau des aires protégées, les représentants des populations du canton Kayié (Djouori-Agnili, Bongoville) dans le Haut-Ogooué et les responsables administratifs du ministère des Eaux et Forêts ont validé le procès-verbal des travaux relatifs au classement de la forêt de Lekeye.
La forêt de Lekeye, située entre Bongoville et Léconi (à l’Est de Franceville) fait désormais partie des zones protégées, en raison de la richesse en espèces fauniques et floristiques exceptionnelles dont elle regorge et conformément aux conclusions des travaux entrepris par la Commission provinciale de classement de la forêt du Haut-Ogooué.
Cet acte conservatoire qui participe à la protection de l’environnement en général et des forêts en particulier, intègre la politique de développement durable du Gabon qui souhaite faire de 17% de son territoire national un patrimoine protégé et préservé pour les générations futures.
Selon le directeur de l’aménagement des aires protégées Joseph Ngowou, relayé par l’Agence gabonaise de presse (AGP), quelques 12 800 hectares sont concernés par cette mesure conservatoire pour leur faune et leur flore d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles. «Dorénavant, cet espace sera la propriété exclusive de l’État gabonais et sera placé sous la gestion du ministère des Eaux et Forêts», a-t-il précisé.
Pour le directeur général de la faune et des aires protégées, Emile Ngavoussa, le classement en espace protégé du site de Lekeye va contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers la création des conditions d’un développement local, le recrutement de la main-d’œuvre locale (éco-gardes, éco-guides, etc.) et la génération des revenus par le développement des activités culturelles et artisanales. «Il reste donc l’élaboration et la signature du décret de classement qui sera publié au Journal officiel et porté à la connaissance de tous», a-t-il précisé.
Actuellement d’autres sites attendent l’aboutissement des études en vue de leur classement comme aires protégées. Il s’agit d’Evaro dans le Moyen-Ogooué avec 224.951 hectares, le complexe Ogooué-Léconi-Sébé, dans le Haut-Ogooué, avec 97.380 hectares, Iboundji dans l’Ogooué-Lolo et ses 4 000 hectares.