Le natif de l’Ogooué-Ivindo, champion de la coupe nationale de slam, Didier Tanguy Meyele Ntsiya, actuellement en France où il représente le vert-jaune-bleu au 7e Grand chelem de joute verbale de Paris, s’est brillamment qualifié le 4 juin 2013 pour la phase des demi-finales.
L’Espace Belleville, à Paris, qui abrite depuis le 3 juin et jusqu’au 9 du même mois, la coupe du monde de slam à laquelle prennent part vingt poètes étrangers, vainqueurs de la compétition dans leur pays, a été investie le 4 juin dernier par près d’une centaine de personnes jeunes et moins jeunes venus assister aux éliminatoires de cette joute poétique.
Au cours des passages sous forme de présentations individuelles, l’ambassadeur Gabonais a su se démarquer en apportant, durant quatre rounds sans bande-son ni mise en scène, une touche d’originalité à travers des textes dépeignant son vécu de Gabonais. Clamant ses poèmes, notamment «Riche et pauvre jeu de mots», avec phrasé et un rythme si particulier, Didier Tanguy a ravi le public au même titre que ses compagnons d’aventure Eupédien Deschardons (France), Daniel Orviz (Espagne), Lews Barbosa (Brésil) et Youness Mernissi (Belgique), qui ont tous décroché le ticket pour les demi-finales.
C’est en 2009 en allant s’inscrire pour des séances de poésie, à l’Institut français du Gabon (IFG) que Didier Tanguy Meyele Ntsiya découvrira les ateliers de slam donnés chaque semaine par le collectif Nyabinghi Poésie. Il intègre rapidement la communauté slam de Libreville et devient membre, en 2010, du collectif Vox Populi, un des plus performants de la scène slam gabonaise. En 2012, il participe à la création du Slam Standing Ovation dans une des salles de spectacle mythiques de Libreville, le Komo, avant de se qualifier pour le Grand chelem du Slam de Paris.