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L’Afrique, flouée de 1400 milliards de dollars

fuite-capitauxD’après les résultats d’une enquête récemment révélés aux chefs d’Etat africains, le continent aurait été floué de 1300 milliards de dollars depuis les 30 dernières années. La colossale somme que regrettent désormais les patrons de ce continent en mal d’initiatives et dont le contrôle des finances ne semble pas être le fort serait constituée, pour l’essentiel de capitaux sortis illégalement du continent vers des paradis fiscaux et des sociétés-écrans.
Le chiffre, relayé par l’hebdomadaire Jeune Afrique du mercredi 29 mai 2013, a été porté à la connaissance des chefs d’Etat africains par le biais des résultats du rapport conjoint de la Banque africaine de développement (BAD) et l’ONG américaine Global Financial Integrity (GFI), présenté le 29 mai dernier, lors des assises des 48e assemblées générales annuelles de l’institution financière panafricaine à Marrakech.

1400 milliards de dollars ! Il est particulièrement bien pensé qu’une telle somme compromet dans une moindre mesure le développement du continent mais jette davantage le discrédit sur les dirigeants et notamment sur la gestion des finances dont dispose l’Afrique : «Cette somme colossale représente environ quatre fois la dette extérieure et équivaut presque au PIB actuel de l’Afrique», notent les experts. En effet, si ces capitaux, engrangés depuis une trentaine d’années, ont pu fuir du continent sans qu’aucune enquête n’ait été dépêchée avant celle de la BAD et du GFI, c’est dire que nombre de décideurs du continent avaient à gagner dans ce trafic ou devrait-on encore pencher vers une malversation venue de l’Occident ?

Par ailleurs, selon le site Slate Afrique, les auteurs du fameux rapport ont exhorté les responsables du continent à prendre des mesures strictes pour enrayer cette fuite de capitaux qui «nuit au développement de l’Afrique et surtout de l’Afrique du Nord, la région la plus touchée par ce phénomène». En effet, selon Jeune Afrique, la BAD et le GFI recommandent une transparence totale. Pour ces institutions financières panafricaines, les banques et les paradis fiscaux devraient fournir régulièrement à la Banque des règlements internationaux (BRI) des renseignements détaillés sur les dépôts. Des renseignements qui préciseraient notamment le pays de résidence des détenteurs de comptes offshore : «ces informations bancaires pourraient ensuite être relayées par la BRI auprès des pays concernés», précise l’article qui place ces sorties nettes de capitaux entre 1980 et 2009.

De plus, toujours dans l’objectif de mettre fin au trafic, l’on pourrait tenter de maîtriser le phénomène des sociétés écrans en exigeant, préconise Jeune Afrique, que les données et renseignements sur leurs propriétaires physiques soient dévoilées et rendues disponibles à la consultation publique. Mais pour cela, il est primordial que les gouvernements africains dans leur totalité coopèrent et échangent des informations fiscales nécessaires à un meilleur contrôle et surtout pour une transparence des mouvements de capitaux aussi bien à l’intérieur du continent qu’à l’extérieur de celui-ci.

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