Les organes retrouvés dans un sac au centre Basile Ondimba, à Oloumi, la semaine dernière, seraient des morceaux de viande de brousse, selon les résultats d’une étude effectuée par des experts de la Faculté de médecine et des Sciences de la Santé (FMSS) d’Owendo.
C’est la conclusion contenue dans le rapport remis aux autorités judiciaires le week-end écoulé par ces « experts » de la FMSS. Les organes présentés comme ayant été tirés de plusieurs corps humains seraient finalement des organes d’animaux et notamment de pachydermes.
Une telle révélation faite par la justice gabonaise a bien des objectifs, notamment celui de rassurer une population de plus en plus inquiète avec ces images passées et repassées dans tous les médias possibles. Mais ainsi pensé, dire aujourd’hui que ces organes ne sont pas des organes humains ajoute de la confusion dans les esprits à défaut de faire penser à la population qu’on se moque bien d’elle alors qu’elle fait face à un phénomène qui a le don de rendre son quotidien difficile.
De toute évidence, c’est bien le Dr Liliane Pemba, médecin légiste, conduite sur les lieux de la découverte par le procureur adjoint de la République, qui est ainsi accusée « d’incompétence notoire » pour ne pas avoir su faire la différence entre des organes humains et animaux. Elle avait dit avoir reconnu notamment des cœurs et des organes génitaux féminins. Elle est donc désavouée et apparaît désormais incompétente pour occuper cette fonction de médecin légiste. Il faut donc aller chercher parmi les « experts » de la FMSS un médecin capable de faire mieux que Liliane Pemba, pour ne pas retomber dans les mêmes travers.
Des organes d’animaux. Qu’est-ce que cela vaut financièrement sur le marché ? A quoi peuvent-ils servir ? Le trafic d’organes d’animaux est subitement devenu une « réalité gabonaise ». Si le sac avait été plein de Pangolins géants, de tortues luths ou de cornes d’éléphants, cela aurait été plus facile d’expliquer qu’il ait été déposer à cet endroit. Mais pourquoi serait-on venu dissimuler un sac d’organes d’animaux à cet endroit ?
Si l’information donnée par les autorités judiciaires ce week-end avait pour but de rassurer des Gabonais exaspérés, c’est plutôt la confusion qui a fini par prendre de la place dans les esprits.