Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a présidé vendredi à Libreville, le sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), en sa qualité de président en exercice de l’organisation sous régionale sur la crise persistante en Centrafrique.
Outre Ali Bongo Ondimba, quatre autres dirigeants des pays membres de la CEMAC ont effectué le déplacement de Libreville. Il s’agit du président de la Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema, du président congolais, Denis Sassou Nguesso, du président tchadien, Idriss Deby Itno et du nouvel homme fort de Bangui, l’ancien chef rebelle, Michel Djotodia. Le camerounais Paul Biya a été est représenté à ce sommet par son Premier ministre.
A l’ouverture des travaux, le président centrafricain a déclaré que la paix revenait progressivement dans son pays indiquant par ailleurs avoir appliqué les recommandations du sommet extraordinaire de la CEMAC à Ndjamena en avril dernier.
« Il a été retenu que nous devions porter le nombre de 105 conseillers à 135 conseillers du parlement de transition . C’est ce qui a été fait. Il nous a été demandé de mettre en place un nouveau gouvernement tout en tenant compte de la géopolitique du pays, c’est que nous avons fait », affirmé Michel Djotodia dont c’est la première participation à un sommet des chefs d’Etat de la CEMAC depuis sa prise de pouvoir le 24 mars dernier à Bangui.
L’ex maquisard a outre indique qu’ils sont entrain de désarmer actuellement les éléments de l’ex Séléka mais a cependant attiré l’attention de la communauté internationale sur la présence des rebelles de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), la rébellion ougandaise qui sévit en maître dans la partie est de la RCA.
Michel Djotodia a aussi dénoncé l’occupation d’une partie du territoire centrafricain par l’armée ougandaise.
Pour sa part, le président de la commission de la CEMAC dont le siège est à Bangui, le Congolais Pierre Moussa est revenu sur la crise qui persiste en RCA depuis la chute du régime du général François Bozizé.
« La République centrafricaine, cœur de l’Afrique centrale connaît une situation difficile. Cette situation a effectivement impacté les structures communautaires notamment le siège de la CEMAC dont le fonctionnement est bloqué depuis bientôt cinq mois. De décembre 2012 en janvier 2013 et début mars à maintenant », a révélé M. Moussa.
Outre la crise centrafricaine, le sommet s’est aussi penché sur les dossiers liée à la libre circulation dans l’espace communautaire, mais aussi du lancement de la compagnie aérienne Air CEMAC en cours de réalisation.