L’inspecteur de la circonscription du Haut-Ogooué Sud, Noël Poupy a demandé mardi aux enseignants relevant de sa zone de faire leur grève avec la manière afin de ne pas exposer les apprenants, a constaté un journaliste de l’AGP.
« Vos revendications sont fondées, mais vous devez avoir le souci des enfants, dès lors que le gouvernement de la République vous a donné des garanties pour la résolution des points inscrits dans votre cahier de charges », a déclaré Noël Poupy.
Cet appel aux bonnes manières a été lancé lors de la visite qu’il a effectuée sur le terrain pour se rendre compte de l’effectivité de la rentrée dans les écoles de sa circonscription.
Malheureusement, la majorité des enseignants ont durci le ton, à l’instar de leurs collègues de Libreville et du reste du pays.
Plusieurs d’entre eux se rendent sur le lieu de travail, mais ne s’occupent quasiment pas des enfants, remarque-t-on.
Cette grève concerne les enseignants réunis dans la convention nationale des syndicats du secteur éducation (CONASYSED). Ils estiment que leur grève est suivie à près de 80 % sur toute l’étendue du territoire.
Environ 15.000 enseignants, tous les niveaux confondus, sont concernés par les deux points majeurs soutenus par ce collectif syndical, à savoir l’harmonisation des salaires et la régularisation de toutes les situations administratives et financières des enseignants.
L’harmonisation des salaires mettra un terme aux inégalités existant entre les enseignants recrutés avant et après 1991. Les premiers sont mieux rémunérés que les seconds. La différence serait de 135 000 FCFA.
La régularisation des actes administratifs vise à améliorer la situation salariale des enseignants qui n’ont plus bénéficié d’avancement ou dont les nouveaux diplômes, après l’embauche, n’ont pas encore été pris en compte.