La Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), regroupant neuf des onze syndicats d’enseignants du public ayant appelé à la grève au Gabon, a maintenu, mercredi, la pression sur le gouvernement et a appelé à une ’’journée morte’’ jeudi, a constaté l’AGP.
’’Cette fois-ci, c’est nous qui lançons un ultimatum au gouvernement pour l’inciter à négocier. Nous déclarons jeudi, journée morte’’, a lancé Simon Ndong Edzo, porte- parole de la Conasysed, au cours d’une assemblée générale qui a regroupé plus d’un millier d’enseignants du primaire et du secondaire.
’’Nous demandons au gouvernement de cesser de nous divertir. Ce n’est que le début d’une histoire’’, a ajouté M. Ndong Edzo, dans un discours, accompagné parfois fois de messages rageurs.
Selon les enseignants, la mobilisation sera grande jeudi avec le ralliement de leurs collègues qui avaient déjà entamé les cours dans les établissements privés laïcs.
Des assemblées générales ont lieu jeudi dans les principales villes du pays, où la grève paralyse les écoles publiques depuis début octobre, selon les enseignants.
’’Nous sommes embarqués dans un bateau où la destination reste la victoire (prise en compte par le gouvernement du principal point : l’harmonisation des salaires, Ndlr)’’, a indiqué, pour sa part, Fridolin Mve Messa, également secrétaire général du Syndicat de l’éducation nationale (Séna), le plus puissant du pays.
Dans un communiqué publié lundi, le chef du gouvernement Jean Eyéghé Ndong a suspendu les négociations avec la Conasysed et appelé les enseignants à reprendre les cours jeudi, sinon leurs salaires seront coupés fin octobre. Mais les enseignants ont qualifié de ’’diversion’’ cette mesure prise à leur encontre.
Les enseignants du secteur public observent depuis le 6 octobre dernier un mouvement de grève pour exiger l’aboutissement de leurs revendications, notamment financières.
Les grévistes réclament des négociations avec les ministres chargés des questions d’éducation, ’’sous l’égide du Premier ministre’’, notamment sur l’harmonisation des salaires des enseignants recrutés avant et après 1991.
Ils revendiquent également la ’’régularisation de toutes les situations administratives et financières des enseignants du secteur public’’, selon un communiqué de la coalition.