Dans un communiqué conjoint daté du 17 juillet 2013, le ministère de la Défense nationale et celui de l’Intérieur indiquent que «le bateau Cotton, battant pavillon maltais, a été attaqué au large du Cap Lopez». Vraisemblablement, des pirates auraient détourné ce pétrolier qui croisait au large des côtes du Gabon avec 24 membres d’équipage d’origine indienne à son bord.
Les eaux territoriales du Gabon viennent d’enregistrer leur premier acte, officialisé, de piraterie maritime. Un communiqué des deux ministères gabonais indique en effet que «le 15 juillet 2013 à 13h30, le bateau Cotton, battant pavillon maltait, immatriculé IMO, n°9380380, port d’attache Valleta, a été attaqué par des pirates au large du Cap Lopez. Les Forces de défense et de sécurité ont pris, dès lors, les dispositions imposées par la gravité de la situation, afin de retrouver ledit bâtiment et de renforcer la sécurité de notre frontière maritime par des moyens dissuasifs appropriés».
Selon lefigaro.fr «les pirates, qui ont mené leur opération lundi près de Port Gentil, se trouveraient à bord du pétrolier Cotton battant pavillon maltais». On indique également, citant l’armateur Geden Lines, que «la compagnie est en contact avec les familles des 24 membres d’équipage indiens qui se trouvent à bord et les autorités compétentes ont été contactées».
Le navire est donc encore aux mains de ses ravisseurs. C’est l’une des premières frayeurs de cette envergure que connait le Gabon qui dispose de plus de 800 km de côtes, le plus souvent sûres, tranquilles et favorables aux activités maritimes. Et l’on relève d’ailleurs qu’il s’agit de la première attaque de ce genre signalée dans ce secteur du golfe de Guinée depuis cinq ans. Les pirates, selon des sources convergentes, n’étaient jamais intervenus dans une zone aussi méridionale. Ce qui fait dire à Geden Lines, l’armateur, que «cela marque un élargissement important de la zone géographique de piraterie dans le golfe de Guinée».
Réunis pendant quarante huit à Yaoundé (Cameroun), les 24 et 25 juin 2013, pour débattre de la menace grave qui pèse sur l’ensemble du golfe de Guinée à travers des actes de piraterie maritime et les vols à main armée en mer, les chefs d’État concernés avaient convenu d’une mutualisation de leurs moyens pour garantir la sûreté et la sécurité maritimes dans cette zone. Cette affaire devrait donc hâter la mise en pratique effective des décisions ayant été prises lors de ce sommet et aider à combattre efficacement ce phénomène.
