Implication du ministère de la Défense dans le projet Goal, gestion du patrimoine et des finances du football gabonais, évolution de ce sport depuis une décennie, enjeux et trafic d’influence, etc. Léon Ababé, ancien président de la Fégafoot, attaqué suite aux interrogations de la Fifa sur ses investissements au Gabon, livre sa part de vérité et répond à ses détracteurs. L’envers du décor footballistique gabonais de ces dernières années.
Gabonreview : Vous avez alimenté la chronique ces derniers temps, notamment au sujet du projet Goal financé par la Fifa et vous avez même été classé en baisse dans le baromètre du quotidien L’union. Quelle ligne de défense pouvez-vous déployer ?
Léon Ababé : Ce que je peux dire c’est qu’il y a une méconnaissance totale du dossier inhérent au projet «Goal» qui, avant d’être le projet de la Fifa est d’abord un projet de l’Etat gabonais dans la mesure où il a été réalisé avec la volonté des autorités du pays. En ce qui concerne la construction du siège du Centre technique de Bikélé, il faut dire que l’Etat gabonais a mis des moyens de l’ordre de 200 millions de francs CFA je crois, pour l’adduction de l’eau et y amener l’électricité. Le projet Goal c’est aussi l’implication de l’Etat par le biais du Génie militaire qui avait été choisi par la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) pour son expertise avérée. Et à l’époque, l’actuel président de la République alors ministre de la Défense, Alfred Mabika alors ministre des Sports et moi-même, nous sommes étions retrouvés dans le cadre dudit projet. Le projet Goal a été réalisé et des contrats ont été signés.
Mais avant tout, il faut expliquer comment ça fonctionne : la Fegafoot émet l’idée de réaliser un projet, la Fifa envoie des experts pour en vérifier l’opportunité. Si le projet est retenu, la Fifa procède au recrutement, du moins à l’appel d’offre. Mais pour ce faire, il convient d’identifier un architecte répondant aux critères propres à la Fifa et l’architecte gabonais, Théophane Babia a été retenu pour la réalisation du projet. En ce qui concerne l’entreprise adjudicataire, vu que nous n’avions communiqué que le nom du Génie militaire, la Fifa avait donc signé une convention directe, un contrat avec celui-ci. La Fegafoot n’était, à la limite, qu’observateur en plus d’avoir veillé, en tant que protecteur du bien, à ce que les travaux aient été exécutés tel que nous les avons demandés.
Aujourd’hui, les travaux ont été réalisés, les contrats ont été signés, les sommes ont été dégagées directement depuis la Suisse [siège de la Fifa – ndlr] au compte du Génie militaire pour le seul cadre de la réalisation des travaux et au compte de l’architecte qui avait la responsabilité, en lieu et place de la Fifa, de s’assurer que lesdits travaux sont réalisés en tenant compte des plans qui ont été conçus par les experts du Génie militaire et validés par la Fifa.
J’avoue qu’ils ont traîné à un moment parce que les travaux ont été financés sur deux projets, donc deux dotations : la première apurée, nous sommes partis sur la deuxième qui équivalait à 80 millions de francs CFA environ, qui par ailleurs ont été approuvés par la Fifa et versés directement sur le compte du Génie militaire. J’ai cru comprendre, après mon départ que les travaux auraient été livrés, ou du moins que les bâtiments auraient été livrés et qu’il ne restait plus à la Fegafoot de prendre possession de ceux-ci. Je n’ai pas, moi, la responsabilité d’apprécier si oui ou non les bâtiments ont été faits selon les règles de l’art, mais je crois savoir, selon les architectes du Génie militaire et celui qui contrôlait les travaux pour le compte de la Fifa, que ces bâtiments se rapprochent plus ou moins de la réalité de ce qui avait été demandé.
Lorsque vous faites état de deux dotations, il s’agit des sommes allouées par l’Etat ou par la Fifa uniquement ?
Il s’agit de la Fifa. Le projet a été entièrement financé par la Fifa, du moins les bâtiments. L’Etat a financé la viabilisation, c’est-à-dire l’adduction d’eau, l’acheminement de l’électricité et les travaux de terrassement du site. C’est donc l’Etat gabonais qui avait consenti à honorer cette partie du projet. Le président de la République d’alors a tenu à financer, à hauteur de 200 millions de francs CFA, cette partie préalable à l’édification des bâtiments. Cet argent a servi, pour une partie, à la Seeg [Société d’énergie et d’eau du Gabon] qui avait, à l’époque, comme prestataire sous-traitant la Sogec, pour l’eau et l’électricité ; une autre partie de l’argent a servi à l’achat du carburant pour les engins du Génie militaire dans le cadre du terrassement du terrain de Bikélé appartenant à la Fegafoot et estimé à 8 hectares environ. Voilà ce que je sais de l’orientation des sommes versées, et je sais également que les bâtiments ont été réalisés et que le terrain de football a aussi été réalisé.
On parle également de bus destinés à l’équipe nationale de football. Qu’en est-il ?
On dit qu’il s’agit d’un bus de mauvaise qualité qui avait été acheté par l’Etat gabonais. Mais vous savez, on laisse l’appréciation à celui qui apporte ses commentaires. Tout ce que je sais, c’est que le bus avait été identifié en France, des techniciens sont allés sur place pour s’assurer de son état de fonctionnement. Je ne l’avais pas vu personnellement, mais il a été rapporté qu’il s’agissait d’un bus de seconde main. Il faut aussi rappeler que lorsque nous sommes arrivés [à la tête de la Fédération], la Fégafoot n’avait pas de patrimoine. A cet effet, à chaque fois qu’on jouait, on allait louer des bus chez des opérateurs locaux ou alors, on bénéficiait des dons de Gabon Télécom à cause des relations personnelles que nous entretenions avec l’ancien administrateur du directeur général de l’époque, en l’occurrence, M. Ossami. Et, à l’époque, le Confédération africaine de football (CAF) identifiait, selon les critères qui lui sont propres, deux ou trois fédérations chaque année à qui elle attribuait une dotation de 100 000 dollars, l’équivalent de 5o à 55 millions de francs CFA selon le cours du dollar. Cette année-là [2008], nous avons bénéficié des 100 000 dollars, mais n’ayant pas de bus, nous [le comité exécutif] avons donc, sur proposition du président, accepté l’idée d’acquérir un bus.
Lorsque nous avons identifié le bus en France, la CAF n’avait pas encore dégagé les fonds, et comme la Fifa devait nous reverser une partie du FAP (un fonds de fonctionnement), nous avons donc demandé à la Fifa (et cela est formellement écrit) si elle nous autorisait à prélever l’équivalent de cet argent pour payer le bus en France et qu’en contrepartie, la CAF devait lui rembourser cette somme. La Fifa a donné son accord et a même payé, depuis son compte en Suisse, le prestataire qui se trouvait en France.
La transaction réalisée, le bus est arrivé au Gabon, et lorsque la CAF nous a dégagé les fonds, ceux-ci sont donc allés du compte de la CAF, j’imagine, en Egypte directement pour le compte de la Fifa pour le remboursement comme prévu. Mais en jeu d’écriture comptable, on va dire que c’est la Fégafoot qui a reçu les 100 000 dollars, d’autant plus que nous avons reçu le bus qui par ailleurs avait été utilisé pour 2 ou 3 matchs et après notre départ, on ne sait pas ce qui s’est passé : les nouveaux responsables ont jugé que le bus ne pouvait plus être utilisé pour des considérations qui leur sont propres. J’ai même cru entendre que ce bus serait garé à la Fopi, à ce jour. C’est un bien qui appartient à la fédération, ils n’ont pas jugé utile de s’en servir, mais nous l’avons acheté dans les règles de l’art.
Dans le baromètre du journal L’Union, vous apparaissez «en baisse» à cause de la gestion dite scabreuse de la Fegafoot sous votre mandat. Que pouvez-vous en dire ? Mais surtout qu’avez-vous trouvé dans les caisses et qu’y avez-vous laissé ?
Lorsque nous sommes arrivés à la Fédération, le compte de la Fegafoot à BGFI était de l’ordre de 4 million, sinon estimé à moins de 5 millions de francs CFA. Et à la fin de chaque exercice nous faisions un rapport d’activités et nous avons constaté avec satisfaction que nos rapports avaient toujours été validés chaque année, aussi bien le rapport moral que le rapport financier, dont une copie était toujours envoyée à la Fifa. Lors de notre dernier mandat [2008], nos rapports n’ont pas été validés, mais nous savons que nous avons laissé dans les comptes l’équivalent de 138 millions de franc CFA contre moins de 5 millions que nous avons trouvés le 19 septembre 2006. Je suis parti de la Fédération le 8 octobre 2008 et la somme de 138 millions était intacte en plus des contrats qu’on avait signés.
Par la suite et après mon départ, la Fifa a commis un cabinet d’audit, KPMG, qui a même séjourné à Port-Gentil pour une mission d’audit, et le trésorier a examiné le compte. Si 5 ans après la Fifa n’a pas couru après nous, vous imaginez bien que nos comptes ont été validés. Je suis un peu étonné que certaine personnes, peut-être par méconnaissance, viennent critiquer ce qu’ils appellent «gestion scabreuse», à moins qu’elles nous apportent les preuves de leurs affirmations. Mais en ce qui me concerne, et du fait que chaque année nos comptes ont été validés, je trouve étonnant que quelques années plus tard, qu’on nous dise que nous avons mal géré alors qu’ils avaient validé notre travail séance tenante.
Mais à l’instant, vous disiez que les derniers comptes de 2008 n’avaient pas été validés. Par qui ceux-ci ont-ils été rejetés ? L’assemblée générale de la Fegafoot ?
L’assemblée générale n’a pas examiné les comptes. Parce que l’assemblée générale de ce jour-là [8 octobre 2008] coïncidait avec une élection. Des deux choses l’une : peut-être certaines personnes ont-elles pensé que si j’étais candidat, il aurait mieux valu ne pas valider mon rapport pour que je sois inéligible. J’ai donc constaté que les rapports avaient été validés, du moins le rapport financier ; mais malgré les chiffres que nous avons présentés, l’assemblée n’a pas jugé utile de les examiner, on est directement passé au vote et le rapport a été rejeté à l’unanimité même si les comptes, par la suite on été confirmés par le cabinet KPMG.
Si l’on aborde le rapport moral, sous votre mandat il y a quand même eu des couacs dans le championnat national, ces points d’ombre peuvent être perçus comme les raisons de la gestion dite scabreuse dont on vous accuse aujourd’hui…
Je pense que le tort de la Fédération à mon époque, c’est peut-être d’avoir appliqué les règles, et notamment le règlement du championnat. Vous vous souviendrez qu’avant notre arrivée, soit le championnat national n’arrivait jamais à son terme ou, lorsqu’il allait à son terme, il n’y avait jamais la récompense escomptée : on récompensait le premier, mais jamais le dernier. Il n’y avait donc pas, à l’époque, le système de montée et de descente [des clubs en première division]. Ce système a été mis en place et les statuts étaient clairs : celui qui est dernier du championnat descend. Je sais que ça na pas plu à certaines personnes, ça causé des grincements de dents parce que ça ne s’était jamais fait pendant plusieurs années au Gabon. Nous avons essayé de l’appliquer. Ce, quatre années durant, et le championnat gabonais est toujours allé à son terme. Nous avons également normalisé les compétitions des jeunes, le championnat était devenu régulier. C’est peut-être ce que nous avons laissé qui a fait en sorte que le championnat, aujourd’hui, devienne professionnel, parce que tel fut notre projet en collaboration avec l’ancien ministre des Sports, Alfred Mabika. On ne peut qu’être satisfait que le championnat professionnel ait vu le jour.
De votre point de vue, comment vos successeurs ont-ils géré ce que vous avez laissé ?
Le sentiment qu’on a de manière globale c’est le recul vertigineux de la prestation du football gabonais dans son ensemble. Que ce soit en club ou en équipe nationale, surtout au lendemain de la Can 2012. Est-ce l’organisation qui n’est plus bonne ou est-ce la qualité des hommes ? Le constat est qu’il y a un véritable recul du niveau du football gabonais.
Lorsque nous sommes arrivés en 2004, le Gabon occupait la 118e place au classement Fifa et en 2008, nous avons terminé 11e africain et on était parmi les 50 premières nations mondiales selon la Fifa, c’est vous dire à peu près l’évolution. On juge la qualité d’un football à partir de ses résultats : l’équipe a progressé et incite le respect. Nous avions entre temps engagé un entraîneur, Alain Giresse, qui avait compris notre philosophie et qui nous avait considérablement aidés à amener le Gabon à une position respectable. Nous avons eu un panel de professionnels, même s’ils n’étaient pas de grande qualité, mais notre équipe était respectée, ce qui n’est plus le cas à ce jour malgré l’organisation mise autour, les moyens considérables que l’équipe nationale a aujourd’hui ; ce que je salue d’ailleurs, parce que le gouvernement a consenti de mettre des moyens énormes, malheureusement les résultats ne suivent pas.
Votre équipe arrive à la tête de la Fédération en 2004 et s’en va en 2008. Hormis le vos rapports financiers, pouvez-vous faire le bilan organisationnel de la Fégafoot jusqu’à ce jour ?
Nous avons essayé de mettre en place une organisation professionnelle, notamment au niveau de l’organisation des matchs par la Fédération elle-même. Il y avait donc des agences qui s’en occupaient. Localement, la Fédération ne travaillait pas, à mon sens, dans un environnement optimal, il fallait donc trouver un espace approprié : on a fait construire un siège parce qu’on estimait que la vitrine d’une fédération, c’est son siège avec un environnement professionnel convivial. Nous avons faits construire un siège, même si nous l’avons bâti sans avoir eu l’occasion de l’inaugurer nous-mêmes. Aussi, nous avons mis sur pieds un Centre technique de haut niveau dans l’objectif de former des jeunes. Tout ce travail d’organisation et de communication a fait que les joueurs étaient dans un environnement qui se rapprochait du contexte professionnel et les résultats ont suivi par la suite.
Quelle opinion vous faites-vous de la situation actuelle au sein de la Fégafoot ? Surtout à l’approche de la prochaine élection. Avez-vous des ambitions à ce sujet?
Ce que je voudrais déjà dire, c’est que la fédération sportive d’un pays est la vitrine de celui-ci, elle doit donc être gérée avec sérieux. Je pense, pour ma part que le Gabon, à travers les dirigeants qui aspirent à la gestion de la Fegafoot se doivent d’adopter une attitude sérieuse. Ce n’est pas en faisant feu de tout bois que la sérénité reviendra dans le contexte du football gabonais ; ce qui ne donne pas du tout envie de revenir dans cet environnement, mais je crois que pour ce que le président de la République actuel fait pour le sport et singulièrement pour le football, il ne mérite pas qu’on renvoie ce genre d’image : ce qui est vraiment regrettable. On a besoin d’être sérieux et de faire extrêmement attention à ce que nous disons. Comme on le dit : «Même si le football se joue dans la rue, le football ne se gère pas avec la rue», ce qui est malheureusement le cas au Gabon.
Mais pourquoi cette bataille au sein de la Fédération ? Président de la Fégafoot est-ce donc un poste si confortable ?
Malheureusement non. Le poste de président de la fédération, à ce que je sais, a plus tendance à vous ruiner que vous ne gagnez. Il y a des privilèges, c’est vrai : voyager en première classe selon les cas, être conduit par un chauffeur, par exemple. Il y a le prestige, mais le football en lui-même a quelque chose de magique qui ne s’explique pas. C’est cet inconnu qui crée une espèce d’attirance qui fait en sorte qu’on ait toujours envie de venir découvrir cette magie-là. Vous imaginez, c’est un petit ballon rond qui rassemble des millions et des millions de personnes et qui, d’un autre côté, entraîne des petites guéguerres.
Il doit tout de même y avoir de gros enjeux.
Evidemment ! Le football est devenu une industrie, mais de ce que je sais, au niveau de la Fegafoot le président ne gère pas les fonds, encore moins son trésorier. A l’organisation du football gabonais, il y a un comptable du trésor au sein même de la structure, ce depuis mon époque. L’argent public est donc géré par un représentant du ministère des Finances.
Mais par défaut de probité morale, il peut y avoir malversation.
Je pense que c’est pour cette raison que l’Etat a anticipé en mettant une personne désignée par lui pour gérer son argent dans une certaine mesure. Parce que l’équipe nationale appartient au pays, à la Nation. Lorsqu’elle joue à l’extérieur, c’est l’Etat gabonais qui met les moyens : les primes, les frais de transport, tout ce qui concoure à l’organisation de l’équipe nationale, la vie même de l’équipe est de la responsabilité de l’Etat. C’est ce que les gens ignorent. C’est donc le contribuable qui finance en réalité les équipes nationales. Il est donc normal que l’Etat gabonais ait décidé de mettre un agent comptable au sein de la Fegafoot.
Et pour ce qui relève de la signature de contrat avec les marques ?
Les contrats avec les marques sont de la responsabilité de la Fédération, mais la transparence existe à partir du moment où il y a un contrat qui est signé avec un montant bien défini et le compte de ce que nous avons fait. Les 138 millions que mon équipe a laissés le montrent bien. Cet argent provient notamment d’un contrat signé avec une agence de marketing qui organisait nos matchs et qui vendait notre image, puisqu’à l’époque nous avions signé un contrat avec l’équipementier Airness qui, lorsque nous nous sommes qualifié en 2006, devait nous reverser l’équivalent de 80 à 100 millions de francs CFA. Après moi, la fédération a signé avec Puma, je crois que le chiffre a été multiplié par deux, ce grâce à la position dans laquelle nous avons laissé l’équipe des Panthères, vu que Puma ne signe qu’avec les 10 premiers du continent.
Comment appréhendez-vous toutes les interprétations liées à votre gestion du projet Gold, que certains ont qualifiée de scabreuse et au sujet de laquelle le président du Comité de normalisation a soutenu que vous devriez rendre des comptes au moment opportun ?
Je résumerais tout cela en une seule phrase. Je dirais donc tout simplement qu’il est difficile d’expliquer à un élève du CP des équations de terminale.
Malgré votre départ de la Fegafoot, il y a comme un acharnement contre Léon Ababé ? Saurez-vous, par intuition, d’où proviennent ces attaques ?
On fait croire à l’opinion, à tort ou à raison, que le football tourne autour de trois ou quatre personnes. Ça peut être Placide Engandzas qui est parti et revenu, et peut-être moi dont on extrapole le retour. Je pense que le football ne tourne pas autour d’une poignée de personnes, c’est pour cela que je pense que je ne suis pas tout à fait favorable pour revenir ; parce que j’estime que chaque individu qui a la capacité de gérer peut facilement être président de fédération. Je sais que j’ai gardé une certaine sympathie de la part de certains présidents de club avec qui j’entretiens de relations personnelles et d’amitié, parce qu’on partage la même passion : le football. A cet effet, certaines personnes pensent que je peux revenir ; et rien ne m’interdit d’ailleurs de revenir à partir du moment où je n’avais pas été jugé inéligible. Mais à ce jour, le contexte ne s’y prête pas.