La désignation, par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, de Jean Paulin Ekoua Sima et sa nomination le 8 juillet 2013 par décret du président de la République au sein de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), alimente la chronique, depuis une baisse dans le «Baromètre» du quotidien L’union il y a 15 jours.
Il y a quinze jours, le baromètre du quotidien L’union classait simultanément en baisse le président du Sénat, Rose Francine Rogombé, le président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, et le Premier ministre, Raymond Ndong Sima. Une décrue d’estime qui puisait son origine dans le casting, par ces personnalités, d’une short-list devant permettre au chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, de former la nouvelle équipe de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI).
A la faveur d’une audience qu’accordait, le jeudi 25 juillet 2013, le Premier ministre aux responsables de certains partis politiques de la Majorité républicaine pour l’émergence, en l’absence du Parti démocratique gabonais (PDG), Raymond Ndong Sima a été accaparé, un bon moment, l’occasion faisant le larron, par des journalistes de Gabonreview, de Gabon Matin, de L’union et de la presse de la Primature avec lesquels il a entamé un échange, littéralement à bâtons rompus. Si le Premier ministre a rappelé qu’en tant qu’homme public il ne trouvait pas d’inconvénient à ce que ses actions soient critiquées, il a tout de même noté que cela devait se faire dans les règles de l’art. Une façon, bien entendu, d’inciter à la mise en œuvre du professionnalisme dans le travail de la presse. Sans plus.
Amené à aborder son passage, à la baisse, dans le baromètre du quotidien L’union, Raymond Ndong Sima a indiqué que l’interprétation faite, par le journal, de la nomination de Jean Paulin Ekoua Sima était erronée. Pour lui, n’étant pas du même clan (il ya en effet chez les Fangs une importante classification clanique : Essandone, Ayong, Nkodjeign, Efak, Yendzok, etc.) et l’ayant trouvé à la Primature, il n’a fait que proposer le nom du concerné sur la base de ses compétences, comme il aurait pu proposer un autre citoyen. Le chef du gouvernement n’a pas manqué de faire référence à son passage au ministère de l’Agriculture où il n’y avait que 5 fonctionnaires originaires du Woleu-Ntem, comme lui. De même, il a fait mention des entreprises où il était passé et où il n’avait tenu compte que des performances professionnelles des uns et des autres pour les reclasser, entre autres. Et de demander aux journalistes de vérifier si d’autres cabinets ministériels et administration répondaient à des schémas similaires.
Entre Ekoua Sima et Ndong Sima, le rapprochement est en effet vite fait. On comprend donc que le quotidien L’union ait pensé que le promu à la CNLCEI était un membre de la famille du Premier ministre qui n’a pas manqué d’indiquer que Sieur Ekoua Sima pouvait même épouser une dame de la famille Ndong Sima, demandant par ailleurs si, dans ce cas, on pouvait aboutir au crime de patronyme. Et le journaliste du quotidien, présent, de reconnaître qu’il n’avait pas cherché bien loin, vu l’homonymie des deux noms. L’atmosphère n’en est pas moins restée joviale.
Mais, ce qui n’aurait pu être qu’un échange courtois avec le Premier ministre a encore été l’objet d’un billet de la rubrique «Pour moi quoi … Makaya» le vendredi 26 juillet 2013. Ce lundi 29 juillet, le Chef du gouvernement s’est finalement vu obligé de procéder à une mise au point en excipant un droit de réponse au journal L’union. Car, Raymond Ndong Sima, selon le célèbre billet satirique, avait donné des leçons de morale et de déontologie à ce quotidien. Gabonreview était là. Nous ne sommes pas les chevaliers de la vérité mais, comme disait un maître, «il faut s’interdire certaines façons d’informer».