A quelques mois des prochaines joutes électorales, l’heure est à l’introspection pour tous les partis politiques qui se veulent «sérieux». A cet effet, le Parti démocratique gabonais (PDG), par l’entremise de son secrétaire général, Faustin Boukoubi, est récemment revenu sur ce qu’il a qualifié de «manquements» et qui risquent de porter atteinte à la victoire du parti au pouvoir.
Dans le cadre de sa tournée interprovinciale dont la mission était de conscientiser les électeurs et les sympathisants du PDG sur la nécessité de se faire enrôler et dans le but de regagner la confiance de ces derniers, le secrétaire général du parti au pouvoir, Faustin Boukoubi, a souhaité entretenir ses «camarades» de la capitale sur un certain nombre de défauts et de carences qui pourraient coûter sa victoire à leur formation politique à l’issue des élections locales de novembre prochain.
À l’occasion de sa rencontre du samedi 10 août avec les cadres et militants de son parti, Faustin Boukoubi a fait état d’un nombre important de défauts trainés par le PDG et occasionnés par des individus incompétents et de mauvaise foi qui risquent de causer la chute du PDG dans la province de l’Estuaire. Au nombre de ces manquements, il a noté l’insalubrité de Libreville, une situation qui ne profite ni au maire de la commune ni au parti dont il est l’un des membres les plus importants. «Libreville est devenue trop sale. Les opposants filment partout et lorsque nos candidats iront battre campagne, on va leur présenter ces images», a lancé M. Boukoubi qui, relayé par le site Gabonactu, s’est montré soucieux, aussi bien de l’image reflétée par la capitale une semaine avant la fête de l’Indépendance que de l’image que renvoie le principal responsable de l’Hôtel de Ville, notamment sur sa gestion de la cité.
Si Faustin Boukoubi a par ailleurs indiqué à l’endroit de ses camarades que les défis qui s’opposent au PDG ne sont pas la seule affaire du maire de Libreville, il lui est apparu nécessaire d’appeler à ce que «toutes les personnes qui ont un pouvoir sur ce dossier agissent pour une ville, ne fusse qu’un peu plus propre». Mais dans ce combat, note-t-il, c’est le parti au pouvoir qui a le plus gros à perdre.
Aussi, a-t-il évoque la malheureuse situation vécue par de nombreuses familles de la capitale au regard de la mauvaise gestion des cimetières quand ce n’est pas simplement leur absence qui, selon l’homme politique, contraint les Gabonais à inhumer leurs parents dans les conditions les plus «inacceptables». Pour Boukoubi la situation risque de peser lourd dans le choix des électeurs si de vraies promesses de changement ne sont pas faites avant l’échéance électorale.
