Ecrivain malien de renom, Doumbi Fakoly est revenu dans un récent entretien à la difficile situation sociale, politique et économique du continent africain ces derniers temps. Pour l’auteur d’une trentaine d’œuvres littéraires, reconnu pour ses convictions panafricanistes, les crises qui secouent l’Afrique ont une origine commune : la spiritualité douteuse de ses dirigeants.
Dans un entretien à bâtons rompus accordé au site d’information malien Maliactu.net, mis en ligne mardi 13 août, l’écrivain malien d’origine sénégalaise Doumbi Fakoly est revenu sur les nombreuses crises qui rythment la vie des Africains depuis plusieurs années. Si chacun des pays du continent connaît à sa manière ses difficultés, les origines de celles-ci, quant à elles, ne sont pas multiples et semblent même venir d’un seul fait : l’occultisme.
En effet, du Gabon au Mali en passant par les nombreuses crises de l’Afrique du nord ou même de la situation «misérable» des populations, contraintes à vivre dans la précarité malgré les richesses dont disposent le continent, l’appartenance des dirigeants africains aux loges, sectes et autres sociétés occultes est, selon l’écrivain, la principale raison des déboires du continent. Pour Doumbi Fakoly, «le problème de l’Afrique, c’est que pratiquement tous les dirigeants sont des francs-maçons. La franc-maçonnerie est une organisation internationale qui est chapeautée par les illuminatis. L’objectif est de créer un gouvernement mondial unique. Les institutions comme le Fonds monétaire international (FMI), l’ONU, la Banque mondiale en font partie», ce qui explique notamment l’ingérence de ces dernières dans les affaires des Etats africains : «Elles placent à la tête des Etats des gens qui sont de leur nombre», pense Doumbi Fakoly.
«D’ailleurs, un profane, c’est-à-dire, quelqu’un qui n’est pas un franc-maçon ne peut pas diriger un Etat africain. Donc ce sont les francs-maçons qui dirigent. Et ceux-ci, quand ils sont choisis, s’entourent aussi des francs-maçons», renchérit-il avant de rappeler : «Dans mes livres, je donne beaucoup d’informations sur les liens entre les chefs d’Etat africains et la franc-maçonnerie.» Ainsi, l’écrivain qui se présente comme un «citoyen du monde noir par conviction de combat», revient sur un dossier révélé au public par de nombreuses publications dont celle intitulée «Ces francs-maçons qui vous gouvernent» de l’hebdomadaire Jeune Afrique, en avril 2011, et qui présentait déjà le phénomène comme un «héritage de la colonisation», maître de toutes les nominations aux postes de responsabilité sur le continent.
Si Doumbi Fakoly a reconnu le flou entretenu sur la question par les dirigeants ouest africains à cause de l’islam, il est démontré que la plupart de ceux-ci, si ce n’est tous, sont ou ont appartenu à quelque loge et cercle maçonnique, que ce soit pour leur accession au pouvoir, du moins pour la seule raison du respect des hiérarchies. «Si le chef de l’Etat n’est pas le grand maître, il risque d’être sous l’influence d’autres personnes dans son propre pays. Voilà pourquoi on fait de lui directement le grand maître de la loge franc-maçonnique dans son pays», relève l’écrivain qui a également noté qu’«en Afrique centrale, les dirigeants ne cachent pas leur appartenance à la franc-maçonnerie. Il n’y a pas longtemps, Ali Bongo Ondimba a organisé une grande fête pour son intronisation.»
Pour conclure, l’auteur de La Colonisation : L’autre crime contre l’humanité (le cas de la France coloniale) -2006- a lancé : «Les ordres viennent de l’extérieur. C’est pourquoi, jusqu’à preuve du contraire, l’Afrique continue d’être dominée. Et aussi longtemps qu’elle sera sous la conduite de ces gens-là (les francs-maçons), l’Afrique ne pourra pas se tirer d’affaires […] car l’appartenance à la franc-maçonnerie est incompatible avec le patriotisme. Quand on est un franc-maçon convaincu, on n’est pas un patriote parce qu’on impose des choses qui ne vont pas dans l’intérêt de votre pays, de vos populations.»