Quatre années après son élection à la tête de l’Etat, assumant de fait une succession jugée difficile et «risquée» à cause de son patronyme et tout ce qu’il comporte de responsabilités, la tentative d’un bilan, au-delà de la mi-mandat du Président de la République a été esquissé par le mensuel Afrique magazine d’août et septembre 2013.
En son numéro 335-336, le magazine Afrique magazine (AM) est revenu sur les activités d’Ali Bongo qui, présenté comme «un chef d’Etat de nouvelle génération», est perçu aussi bien comme une victime des idées préconçues, d’un grand nombre de Gabonais, motivées par la gestion passée du pays par son défunt père, Omar Bongo Ondimba, que comme un homme et un leader «différents». Pour AM, l’initiative n’est pas anodine. Au regard des préparatifs engagés par le gouvernement et les différentes formations politiques du pays, il apparaît que le Parti démocratique gabonais (PDG), parti au pouvoir, compte sur une franche victoire aux prochaines législatives de novembre 2013.
En effet, si Afrique Magazine pense que le chef de l’Etat peut prétendre à la victoire de son parti lors de ces prochaines joutes, voire plus loin (en 2016 donc), c’est du fait de ses différentes réalisations depuis son arrivée au pouvoir. «Il y a eu tout d’abord la Coupe d’Afrique des nations, en janvier-février 2012. Un défi logistique, financier et budgétaire. Probablement hors de portée du Gabon d’avant. Il y a eu aussi l’installation à Libreville du New York Forum Africa, dirigé par Richard Attias, avec deux éditions en juin 2012 et juin 2013. Une affaire probablement coûteuse, mais qui a permis de rassembler sur place un nombre assez impressionnant de personnalités internationales, de lancer un débat économique de qualité. On parle, aussi à un degré moindre, du Trophée des champions. […] Bref, Libreville et le Gabon ont trouvé une place dans notre grand monde médiatisé et globalisé», indique le mensuel, comme pour justifier de la probable victoire du PDG le 23 novembre prochain et la montée en estime d’Ali Bongo.
Ainsi, entre travaux divers, chantiers multiples et projets à n’en plus finir, selon AM, «il y a un air de «fébrilité positive» autour de l’activité du chef de l’Etat dont le bilan, quatre années après, semble pourtant «positif» malgré quelques défaillances constatées dans la stratégie adoptée par Ali Bongo. «On veut transformer, construire «From the top down». Sans vraiment expliquer, ni communiquer.» Mais ceci, c’est encore une autre histoire.