Dans un communiqué publié ce 19 août, la compagnie pétrolière Total Gabon vient de faire le point sur le puits Diaman-1B, premier forage d’exploration en domaine frontière à l’antésalifère en eaux très profondes, implanté par 1729 mètres d’eau sur le permis Diaba.
Débuté mi-avril dernier, le premier forage en offshore ultra-profond (ultra-deep offshore) de l’histoire économique du Gabon vient de livrer ses premières conclusions. Situé à plus de 100 kilomètres des côtes gabonaises, ce forage, qui a atteint 5585 mètres, a mis en évidence une accumulation de gaz à condensats imprégnée sur une hauteur utile d’une cinquantaine de mètres dans les réservoirs antésalifères de la formation Gamba. «L’analyse des données recueillies est en cours afin de préciser l’importance de cette découverte», explique la filiale de Total, opératrice du permis avec un intérêt de 42,5%, aux côtés de CIE Gabon Diaba (21,25%), de Marathon Upstream Gabon (21,25%) et de la République gabonaise (15%).
Cette nouvelle est susceptible de «relancer l’intérêt pour le secteur des hydrocarbures dans un pays où cette production décline», a commenté lefigaro.fr. Selon les observateurs, les pétroliers placent le gaz naturel liquéfié (GNL) au centre de leur stratégie et multiplient les investissements dans ce domaine. L’objectif est de profiter de l’explosion attendue de la demande qui, tirée par l’Asie, devrait doubler d’ici à 2025, à 430 millions de tonnes par an.
A ce jour, le Gabon occupe le sixième rang des producteurs pétroliers en Afrique sub-saharienne après le Nigeria, l’Angola et la Guinée Equatoriale. Sauf hypothèse de découverte d’un champ majeur, les estimations pour les années à venir font état d’une stabilisation de la production à 240 000 barils par jour.
Par ailleurs, avec des réserves exploitables estimées à 3,7 milliards de barils, le pétrole gabonais a encore de beaux jours devant lui. Les nouvelles opportunités se situent en offshore profond et semi-profond et nécessitent des coûts d’exploitation très élevés. Ainsi les campagnes d’exploration programmées en 2013 et 2014 par les leaders de l’offshore profond seront à cet égard très déterminantes pour la santé du secteur.