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Centrale thermique d’Alenakiri : la question sécuritaire

Centrale-electrique-Alenakiri1L’ouvrage, inauguré par le Président de la République, le 15 août, dans le but de rendre plus belle la célébration du 53e anniversaire de l’indépendance du Gabon, a été réalisé dans le respect des normes techniques et environnementales en vigueur, se défend la filiale gabonaise de la société israélienne Telemenia. Mais quelques jours seulement après, l’on s’interroge désormais sur la sécurité des populations vivant près de la nouvelle centrale thermique d’Alenakiri.

Inaugurée en grandes pompes par le Président de la République, le jeudi 15 août dernier, la nouvelle centrale thermique d’Alenakiri est déjà sujette à un certain nombre d’inquiétudes de la part des organismes œuvrant pour la protection de l’environnement et le bien-être des populations. Au regard des nombreux accidents rapportés à travers le monde, et souvent dans les pays les plus développés, il est désormais question, au lendemain de l’inauguration de ladite centrale thermique et, éventuellement de sa prochaine mise en fonctionnement, de s’interroger sur les moyens sécuritaires mis en œuvre avant le lancement de la construction de la centrale.

Si l’industrialisation du Gabon se fait, pas à pas, grâce de telles initiatives et la construction de telles infrastructures, il apparaît essentiel d’allier la sécurité des machines à celle des populations vivant près de l’édifice. A cet effet, il convient de répondre aux besoins en termes de sécurité pour les habitants d’Alenakiri en cas d’incident, au même titre que la prévision, par la société adjudicataire, d’un «équipement de production d’air d’une capacité d’un million de mètres cubes par heure [prévu] pour la ventilation des machines» et le «système de dernière génération de lutte contre l’incendie» comme l’avait annoncé Jean-Liévain Idoundou, secrétaire général de la Société de patrimoine, lors de la présentation de la centrale au chef de l’Etat. Des équipements de prévision qui ne semblent prendre en compte que les risques encourus par la nouvelle centrale sans véritablement prévoir les risques sur l’environnement et la santé des habitants de la zone.

Pour le mensuel Croissance saine environnement (CSE), le pays et singulièrement, le ministère du Pétrole et des hydrocarbures, ne semble pas avoir pris la véritable mesure de l’initiative qui, on en convient, apparaît sans conteste comme un avantage pour le Gabon, en termes énergétique. A cet effet, relève le mensuel, conforté dans sa vision par l’Observatoire de promotion de développement durable des produits, des services et des industries du Gabon (ODDIG), «Sans prendre des dispositions de sécurité et de sureté, Dieudonné Ngoubou, le ministre du Pétrole, a laissé Ali Bongo Ondimba inaugurer la centrale thermique au gaz naturel d’Alenakiri dans une zone fortement habitée et où, le voisinage n’atteint pas cent mètres d’éloignement avec les habitations.»

Et nos confrères de s’interroger : «Ngoubou est-il prêt à assumer en cas de… ?» Une question qui trouve tout son sens quand on sait que, même les Etats-Unis, l’un des pays les plus industrialisés au monde n’a pu se prémunir des risques occasionnés par l’explosion d’une centrale thermique fonctionnant au gaz à Middletown dans l’Etat du Connecticut, faisant 5 morts. Un cas à ne pas souhaiter, diront certains. Soit. Mais prions que rien de tel n’arrive à notre nouveau «joyaux» !

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