Comme pour mettre la pression à ses abonnés qui trainent encore le pas, l’opérateur de téléphonie mobile Airtel Gabon vient d’annoncer la suspension, à compter du 27 août prochain, des numéros de ces clients qui ne seront pas faits identifiés dans ses agences.
Dans un communiqué publié ce 22 août, l’opérateur en téléphonie mobile Airtel rappelle que «conformément aux recommandations de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), une campagne d’identification est actuellement menée. Ainsi tous les clients non identifiés à ce jour sont priés de se rendre dans une agence Airtel muni de leur copie de pièce d’identité».
Pour rappel, poursuit le texte, les Gabonais devront se munir soit du passeport, du permis de conduire, de la carte d’étudiant, de la carte professionnelle, de la carte d’assuré, soit de l’acte de naissance. Les étrangers, quant à eux, pourront présenter une carte de séjour, une carte consulaire ou une carte de réfugié.
Passé le délai du mardi 27 août 2013, conclut le communiqué, «tous les clients qui n’auront pas procédé à leur identification verront leurs numéros désactivés. C’est-à-dire qu’ils ne pourront ni recevoir, ni émettre des appels ou des SMS».
FPour rappel, face à la légèreté des opérateurs de téléphonie mobile sur l’identification de leurs abonnés, l’Arcep avait rappelé en décembre dernier que cette opération est une «obligation règlementaire». Officiellement annoncée en juillet 2010, cette mesure stipule que tout abonné détenteur de carte prépayée, doit faire l’objet d’une identification précise comportant notamment les éléments suivants : nom, prénom, adresse, photocopie d’une pièce d’identité officielle. Toute vente de carte Sim, sans identification préalable, doit immédiatement prendre fin, afin de coller aux exigences de sécurité publique, avait alors indiqué le régulateur à l’annonce de cette décision.
Par ailleurs, plusieurs rumeurs ont circulé et alimentent encore les débats sur le bienfondé de cette initiative. Si les autorités évoquent une question de sécurité publique, d’aucuns évoqueraient par contre une manœuvre pour filtrer les conversations et espionner les populations.