Une vaste opération de désarmement a débuté hier, mardi 20 août, dans la capitale centrafricaine, Bangui. Une opération musclée qui s’est déroulée dans les quartiers nord de la ville réputés acquis à l’ancien président François Bozizé. La population civile n’a pas été épargnée. Il y aurait au moins une dizaine de morts. De nombreux habitants ont fui, selon des témoins.
Les tirs à l’arme lourde n’ont pas repris ce mercredi 21 août au matin. Mais l’étau ne s’est pas desserré autour des quartiers nord de Bangui. Les forces de la Seleka sont toujours déployées. Elles occupent des points stratégiques et les principaux axes de circulation, en particulier dans le quartier de Boy-Rabe, selon des témoins.
Ces derniers affirment que la population, effrayée après les violences d’hier, continue à fuir en direction des quartiers sud de la ville. Impossible de connaître le nombre de ces déplacés pour le moment. Selon une source sécuritaire, contactée par RFI, cette présence de la Seleka est destinée à « éviter le chaos » et rétablir la paix après l’opération de désarmement d’hier dans un quartier où résident de nombreux partisans de l’ancien président.
« Il faut qu’ils abandonnent les armes », déclare cette source. Quatre anciens membres de la garde présidentielle de François Bozizé ont d’ailleurs été arrêtés hier. Mais, s’il s’agit d’une simple opération de désarmement, pourquoi s’en prendre à des civils sans arme, et saccager par exemple des écoles, comme le rapportent des témoins ?