La directrice générale de la pêche et de l’aquaculture, Nontsé Loïs Aléla, a annoncé, samedi au cours d’un point de presse, la reprise de la pêche à la sardine jusqu’au 31 décembre prochain après une interruption causée par le non respect de la règlementation de la part des pêcheurs, malgré la signature d’un cahier de charges.
Cette décision fait suite aux nombreuses saisines de l’Association des pêcheurs artisanaux relatives à la sous estimation du délai de livraison du matériel de règlementaire (sept mois au lieu de 4 mois, comme estimé par les pêcheurs en mars 2013), pour garantir l’approvisionnement de la sardine sur le marché.
A cet effet, la reprise des activités de pêche avait été conditionnée par la signature, par tous les pêcheurs artisanaux et industriels, d’un cahier de charges rappelant les principales dispositions du Code des pêches, que ces derniers violaient fréquemment, dans lequel un programme est en cours de finalisation avec les pêcheurs industriels.
En ce qui concerne les pêcheurs artisanaux, ils se sont engagés à mettre à exécution le décret 062/PR/MEFPE du 10 janvier 1994 qui dispose, entre autres, de l’interdiction de l’utilisation du filet-mono filament dans les eaux sous juridiction gabonaise en article 43 alinéa 6.
Ce retrait devrait être effectif à compter du 1 juin dernier, conformément à l’article 13 du cahier de charges stipulant que ‘’tous les engins interdits, en dehors de ceux autorisés par le programme de recherche scientifique, doivent être retirés de toute activité de pêche avant le 1er juin 2013’’, tout en précisant que l’autorité chargée de la pêche fera des inspections à partir du 1er avril, pour vérifier l’application de ladite mesure.
Les pêcheurs ont estimé qu’un délai de quatre mois était nécessaire pour leur permettre de s’approvisionner en filet règlementaire, ce délai a été revu. Mais, force est de constater qu’à ce jour, c’est-à-dire deux mois après le retrait du filet mono-filament de la pêcherie, la plupart des pirogues sont à quai, parce que ne s’étant pas encore approvisionnées en filet règlementaire.
Il est à préciser, contrairement aux nouveaux filets, que les filets mono-filaments, parce que n’étant pas biodégradables, selon les explications de la directrice de la pêche et de l’aquaculture, constituent un danger pour l’environnement, lorsqu’ils sont abandonnés dans les eaux, surtout qu’ils sont invisibles pour les ressources halieutiques.
Pour ce qui concerne la mesure de la pêche à la sardine, le président du Centre Communautaire de Pêche d’Owendo (CCPO), Fidèle Kanissa s’est dit satisfait de la levée de l’interdiction
« Les pêcheurs et revendeurs de sardines étaient coincés du fait de cette interdiction et le fait de lever la mesure, avant la rentrée scolaire, va permettre à beaucoup d’entre eux de préparer la rentrée scolaire de leurs enfants », a dit M. Kanissa.