spot_imgspot_img

Gabon : Quid du vice-président de la République ?

Didjob-Divungi-Di-Ndinge1Quatre ans après son accession au pouvoir, le Chef de l’Etat n’a toujours pas nommé son vice-président, une fonction pourtant reconnue par la Constitution qu’il a juré de «respecter et de défendre», lors de sa prestation de serment en octobre 2009. Quatre années, c’est long, et le silence des autorités sur la question suscite quelques interrogations.

L’absence d’un vice-président dans un Etat qui en reconnait officiellement la fonction, pourrait s’apparenter soit à une omission de la part de la plus haute autorité de ce pays, soit à la volonté de celui-ci de changer, voire de supprimer la loi reconnaissant l’existence de ladite fonction.

En effet, quatre ans après son accession au pouvoir, il semble que le Président de la République ait «oublié» de nommer son vice-président de la République dont le rôle est de le soutenir dans sa lourde et difficile mission. Bien que nul ne doute des capacités du chef de l’Etat à gérer lui-même le pays, sans un vice-président à ses côtés, il n’en demeure pas moins que le silence sur la question de la nomination d’un vice-président par Ali Bongo, suscite tout de même plusieurs interrogations. La principale : «Ali Bongo viole-t-il la Constitution ?» que le journal La Loupe, s’est posée dans sa livraison du 27 août 2013.

Depuis son élection en 2009, le Président de la République, n’a semble-t-il pas encore trouvé celui qui remplacerait valablement l’ancien vice-président Didjob Divungui Di Ndinge dont l’avenir politique, ou du moins à ce poste, a commencé à vaciller à la disparition de feu Omar Bongo en 2009. Si, à en croire La Loupe, Ali Bongo «était à deux doigts» de promouvoir au poste feu Pierre Mamboundou, son opposant de la première heure avec qui les relations semblaient considérablement s’apaiser, la disparition du leader de l’Union du peuple gabonais (UPG) aura rendu impossible cette nomination, privant ainsi le pays d’un vice-président dont la mission, établie par la Constitution est d’assister le Président de la République, ainsi que le stipule l’article 14a de la «mère des lois».

D’aucuns avaient même prétendu, lors de la 15è session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), le 15 janvier 2012 à N’Djaména (Tchad), constatant l’absence d’Ali Bongo à ce Sommet et voyant Guy Nzouba Ndama l’y représenter, que le président de l’Assemblée nationale avait été élevé à la fonction vice-président de la République gabonaise. En réalité, rien n’y fit et cela était d’ailleurs impossible. Ali Bongo, pourrait-on dire avait alors tordu le cou à ceux qui croyaient à ce tour de force. Il avait alors montré aux Gabonais qu’il est respectueux de la Constitution dont des dispositions, tel que l’article 14b dispose : «Les fonctions de vice-président de la République sont incompatibles avec l’exercice de toute autre fonction publique et activité privée à caractère lucratif». Or, Guy Nzouba Ndama a déjà ses fonctions au Palais Léon Mba de Libreville. Il n’était donc présent à cette Conférence qu’en remplacement du Président de la République.

Mais au regard de cette situation plutôt curieuse, l’on se demande désormais si l’absence d’un vice-président au Gabon n’est pas une sorte de violation de la Constitution de la part du chef de l’Etat, ainsi que s’en inquiète le journal La Loupe. Alors, «Ali Bongo viole-t-il la Constitution ?» Sinon, pourquoi le chef de l’Etat n’a-t-il toujours pas nommé son vice-président ? Même si d’aucuns estiment que le Président n’a pas encore trouvé un Gabonais digne et compétent pour ce poste.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES