En vue de soutenir l’agriculture au Gabon, le président de la République, Ali Bongo Ondimba, s’est rendu ce lundi 26 août 2013, à la ferme à fonctions multiples de Ntoum (à une quarantaine de kilomètres de Libreville), une structure-mère, pionnier de six autres annoncés lors du Conseil des ministres délocalisé de Makokou en 2011.
La ferme agropastorale de Ntoum est le fruit d’une convention signée par l’État gabonais avec une société spécialisée israélienne. Le chef de l’Etat s’est donc rendu dans cette localité, selon les notes de la présidence de la République, pour inspecter «les installations de cette «ferme-mère» vouées à la pisciculture, à l’élevage avicole et à la serriculture (ou culture sous serre)». Il a salué cette structure d’avenir qui marque une étape importante et participe à la diversification économique du Gabon et à son processus de développement vers l’autosuffisance alimentaire.
«Deux ans et demi après le Conseil des ministres délocalisé à Makokou, qui avait entériné la mise en place de six fermes agropastorales sur l’ensemble du territoire, le projet conventionné à hauteur de 9,5 milliards de francs CFA par un accord avec la société israélienne Mori Investments porte ses premiers fruits », rapporte le communiqué du Comité de communication de la présidence de la République qui relate cette visite avant d’ajouter qu’«à Ntoum, le président Bongo Ondimba a pu constater la mise en production effective de la première «ferme à fonctions multiples» d’un réseau de six développé sur le modèle des communautés agricoles coopératives Moshavim d’Israël».
Cette visite d’inspection marque la détermination et l’engagement du Gabon qui dispose de 5,2 millions d’hectares de terres arables. Le pays entend se donner les moyens de l’autosuffisance alimentaire par le développement d’une agricole raisonné et moderne. «Concourant au développement socioéconomique local, le développement agricole national s’inscrit dans le cadre plus vaste de la lutte contre la vie chère où de nombreuses mesures furent prises pour soulager la bourse des Gabonais. A ce titre, notons la suspension des droits et taxes de douane sur neuf catégories de produits de première nécessité», relève le communiqué du Cocom.
La note indique par ailleurs que «la ferme modulaire de Ntoum (50 hectares), mais aussi celles d’Oyem, de Lebamba et d’Okoloville – toutes d’implantation périurbaine -, permettra à terme une plus grande disponibilité des produits sur le marché (proximité avec les consommateurs), une baisse des prix pratiqués (rendements accrus par l’irrigation goutte-à-goutte et non-saisonnalité de la production sous serre) et une vulgarisation des techniques modernes par la création de centres de formation in situ. Allié au transfert de technologie et à l’enseignement, ce nouveau modèle agricole rendu célèbre par des experts israéliens passés maîtres dans l’art de «verdir le désert», livre ses premiers résultats. Ntoum produit ainsi déjà en serriculture concombres, aubergines et piments, accueille des avocatiers, des manguiers et des orangers, élève des carpes tilapia et des poissons-chats, des poulets de chair et des poules pondeuses. Les premiers œufs ont été présentés en échantillons-test à la grande distribution».
L‘on indique que l’engagement politique des autorités du pays se traduit ainsi en actions concrètes, permettant d’honorer les décisions régionales prises en juillet 2013 à Libreville, lorsque le Gabon et ses voisins de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ont signé le Pacte de partenariat pour la mise en œuvre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA) du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).
«Un programme qui prévoit de réduire d’au moins 50% les importations gabonaises, nécessitant une détermination financière de l’État à hauteur de 30 à 40 milliards par an jusqu’en 2020. Objectif 2014, l’adoption par le gouvernement d’un programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle», indique la présidence gabonaise.