La population de Bangui, capitale de la Républicaine Centrafricaine, en proie à une instabilité post-coup d’Etat, vit avec la peur au ventre, au regard de la recrudescence des violences, consécutives à la présence des groupes armées rebelles, partout dans la ville qui peine à se développer, fait constater notre envoyé spécial sur place.
En parcourant, Bangui, du moins dans ses grandes artères, la présence militaire est visible. La population désemparée ne sait plus à qu’elle sait se vouer. Inquiétude, peur et terreur sonnent comme des alertes à Bangui, semble dire la population impuissante, pris pour cible par les différents groupes rebelles issus de la scission au sein de la Séléka ayant porté, Michel Djotodia, à la tête du pays, et qui ne semble pas tout contrôler.
« Ici, nous vivons dans un pays de crainte où, l’état de droit a fait place au désordre », a expliqué un haut cadre de l’administration centrafricaine sous le couvert de l’anonymat.
A, en croire plusieurs témoignages, chacune des huit arrondissements de la commune de Bangui serait aux mains des groupes armées qui règnent en maître.
Selon la même source, il ne se passe plus un jour sans que la capitale n’est enregistrée des morts par balles ou des blessés.
L’armée régulière semble elle, aussi dépassée par les événements car, ne disposant pas d’armement pour faire face.
Citant des sources policières, nos confrères de RFI, ont récemment annoncé la mort de six personnes et 25 autres blessées dans des heurts entre civils et hommes de la coalition Séléka, au pouvoir depuis fin mars en Centrafrique.
Le seul rempart de la population à Bangui, reste l’armée française scotchée aux portes de la ville, c’est-à-dire, à l’aéroport, où, elle a trouvé refuge pour se protéger ; Mais jusqu’à quand ?