La cotation officielle des titres de la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (SIAT GABON), filiale gabonaise du groupe Belge Siat intégrera le 3 septembre prochain la bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) à l’ouverture du compartiment ‘’Action’’.
Notons que cette entrée en bourse des titres de SIAT Gabon intervient après que six autres valeurs obligataires eurent été intégrées, notamment Prix import, la Société financière internationale, membre de la Banque mondiale, tout comme PétroGabon, qui a été la première société privée à lever 7 milliards de FCFA.
La liste de ces entreprises ayant souscrit à la bourse de la BVMAC s’allonge également avec la cotation de la Banque de développement des Etats de L’Afrique centrale (BDEAC), qui a levé 13 milliards 362 millions de FCFA, suivie enfin de celle de la République du Tchad, dernière émettrice à avoir levé 100 milliards de FCFA sur ce marché boursier sous régional. Un fait qui marquera d’ailleurs, de manière substantielle, l’ancrage régional de la BVMAC.
Au bout des dix années de parcours qui ont jalonné la BVMAC depuis la date de sa création en juin 2003, conformément à la volonté des chefs d’Etats de la zone Cemac, il ne manquait plus à cette institution financière sous-régionale que l’ouverture du compartiment des titres de capital.
Une heureuse initiative qui est considérée comme un événement historique pour la zone Cemac, d’autant qu’il permettra au Gabon d’abriter la fenêtre des économies de la zone, en prenant notamment en charge les actions de SIAT Gabon.
SIAT Gabon, c’est 39 milliards de FCFA de capitale social, 3 grandes palmeraies, un complexe agro-industriel, 4 grandes plantations d’hévéa, un ranch d’élevage, 4000 employés et une masse salariale estimées à près de 7 milliards de FCFA.
Rappelons que la création de ce marché financier et boursier démarrait en juin 2003, lorsque les chefs d’Etat de la Cemac décidèrent de la création de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (BVMAC), avec pour objectif de pouvoir financer le développement et de consolider l’intégration régionale.
Pendant 4 ans, la BVMAC est restée en gestation. Mais, c’est à partir de 2007 que le conseil d’administration, présidé par Jean Claude Oyima, décidait de faire un redéploiement stratégique, en mettant le plus rapidement possible en production un système de cotation qui a coûté à peu près 1 200.000.000 FCFA acquis auprès d’un éditeur. Mais, c’est le 13 août 2008 que les activités ont été lancées, avec l’emprunt obligataire de l’Etat gabonais.