Pointé du doigt par la Fédération gabonaise d’athlétisme pour avoir reversé 20 millions de francs CFA, destinés à la préparation des athlètes pour les Jeux de la Francophonie de Nice, au Directeur technique national (DTN) et non à son président, le ministère de la Jeunesse et des Sports, par la voix de son conseiller technique, a tenu à «rétablir la vérité».
Dans un courrier adressé à Mathieu Anaclet Taty, conseiller technique du ministère de la Jeunesse et des Sports, par ailleurs coordinateur national des Jeux de la Francophonie, la Fédération gabonaise d’athlétisme s’offusquait de ce que 20 millions de Francs CFA ont été remis au DTN de l’athlétisme, Elisabeth Kassa, alors que cette dernière, selon la fédération, était «en situation démission de fait, depuis plus de neuf mois» et que, par mesure conservatoire, elle n’était plus habilitée à représenter cette fédération. Pour cette fédération toute action menée par cette dame était nulle et sans effet.
Selon Mathieu Anaclet Taty, relayé par le quotidien Gabon Matin, toutes ces allégations n’ont pas de sens dans la mesure où il s’était préalablement entretenu par téléphone avec le responsable de la fédération. En effet, le conseiller technique explique que «depuis que la tutelle a commencé ses réunions préparatoires aux Jeux de la Francophonie, tous les présidents des fédérations ont toujours pris part. Sur les 8 réunions relatives aux préparatifs de ce rendez-vous, la fédération d’athlétisme n’a été présente que lors de la première réunion, en décembre 2012 […] Pour les réunions suivantes, la fédération d’athlétisme a brillé par son absentéisme, alors que j’ai toujours pris soin de joindre son président par téléphone».
«Il y a ensuite eu une date butoir pour les engagements des athlètes par rapport à laquelle la fédération d’athlétisme ne s’est pas manifestée […] C’est au dernier moment, lors de l’ultime réunion, que la fédération a fait parvenir les engagements des athlètes à la Coordination nationale des jeux de la francophonie (CNJF), quand elle a appris que le gouvernement a distribué de l’argent aux fédérations, dans le but de préparer les athlètes», a poursuivi Mathieu Anaclet Taty.
Si chaque fédération concernée par les Jeux de Nice a eu droit à un chèque, il s’est posé un problème pour la remise de celui de la fédération d’athlétisme, dans la mesure où seul son directeur technique national prenait part aux réunions préparatoires, a expliqué le coordinateur national. Par conséquent, a-t-il poursuivi, «la tutelle a décidé de ne pas remettre le chèque de la fédération d’athlétisme à un président fantôme. Il était donc normal que cet argent soit remis au DTN, qui a pour rôle de mettre en place une stratégie afin d’amener nos athlètes à un certain niveau de performance».
Concernant la suspension du DTN, Mathieu Anaclet Taty a indiqué que le bureau fédéral de la fédération d’athlétisme n’a jamais été informé de cette décision. «C’est au dernier moment, après que la tutelle ait remis le chèque au DTN, que la fédération a fait savoir à la CNJF que son DTN faisait l’objet d’une suspension […] Par ailleurs, un président de fédération ne peut démettre un DTN nommé en conseil des ministres», a-t-il conclu, ajoutant que «la fédération gabonaise d’athlétisme sera bien du voyage à Nice pour les Jeux de la Francophonie».
La suspicion et l’âpreté de certains responsables de la Fédération gabonaise d’athlétisme, pressés d’en découdre avec dame Elisabeth Kassa, les a donc poussés à la rédaction d’une correspondance à l’adresse du conseiller technique du ministère de la Jeunesse et des Sports, qu’ils ont également transmis à la presse. Une attitude déplorable qui a évidement terni l’image de la brave dame dont bien d’autres personnes disent beaucoup de bien. Gabonreview qui a également relayé cette information erronée ne peut que se résoudre à présenter à Mme Kassa toutes ses excuses. Nul n’est parfait et il arrive bien souvent que la presse soit induite en erreur par ce qu’elle nomme les «sources autorisées».