Le Directeur Général du Budget (DGB) de la République du Tchad, Hissein Abakar, a salué récemment, l’initiative du président du Forum des Hauts Fonctionnaires du Budget de l’Afrique Centrale (FOHBAC), Yves Fernand Manfoumbi, de créer un master 2 sur la «Gouvernance et gestion des finances publiques » , avec une ouverture dans la branche de la budgétisation au sein de l’Institut Economique et de Finances (IEF),notamment, pour la formation et le renforcement des capacités des cadres de la sous – région de l’Afrique centrale, rapporte notre envoyé spécial.
Selon le DGB du Tchad, l’absence d’une école spécialisée dans la formation des finances publiques en matière de budget a longtemps impacté le processus de la mise en œuvre des réformes des finances publiques au sein des pays membres de l’AFRITAC Centre.
«Aujourd’hui comme vous le savez, il y a des corps de fiscalité et de douaniers mais pas de budget, encore moins, une école pour les budgétaires , raison pour laquelle tout à l’heure le président disait que le FOHBAC a pris la décision de créer un master 2 en finances publiques au niveau du Gabon ce qui est une manière de rapprocher les budgétaires de l’Afrique centrale pour partager entre eux les différentes difficultés des points de leurs exercices », a salué Hissein Abakar qui était présent lors de la toute première réunion de la création du directoire du FOHBAC en 2010, à Brazzaville au Congo.
Le programme master est une initiative du FOHBAC actée par une résolution forte de ses membres lors de sa 2ème édition qui s’est tenue en janvier 2012 à Libreville. Le Tchad qui devra succéder au Gabon, à la présidence du FOHBAC en janvier 2014, aura la lourde charge de matérialiser en acte le projet initié par Yves Fernand Manfoumbi.
AFRITAC Centre, qui en assure le secrétariat technique, a commandité une mission sur le terrain pour étudier les conditions de sa mise en place dans la région. Sur la base des premières indications fournies par AFRITAC, la mission a visité deux pays, le Gabon et le Cameroun, où elle a rencontré les ministres en charge des finances, les ministres en charge de l’enseignement supérieur, les directeurs de l’IEF et de l’ISMP et de nombreux enseignants des finances publiques.
L’accès en master sera subordonné à l’obtention d’un diplôme de maîtrise ou de M1 en droit, science politique, gestion, économie. Pour les fonctionnaires ayant occupé des postes de responsabilité pendant au-moins six ans, l’accès est subordonné à l’obtention d’une licence en droit, science politique, gestion ou économie.
La sélection des dossiers de candidatures sera effectuée par un conseil académique composé du responsable du master et d’au-moins quatre enseignants du diplôme. Le conseil académique procède par vote secret.