Plus d’un an après l’organisation conjointe de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012, il apparaît que seul le Gabon, à côté de la République sœur de la Guinée Equatoriale, ait jusqu’à ce jour un bon nombre de dettes dont il ne semble vouloir se départir. Aujourd’hui, contre toute attente, le cabinet d’études architecturales 2G ressort les vieux dossiers et exige le règlement de toutes ses factures restées jusque-là impayées par l’une des agences adossées à la Présidence gabonaise.
Il y a pourtant quelques mois, sur le plateau de Gabon Télévision Christian Kerangal, tout puissant responsable du COCAN-Gabon, se ventait d’avoir réussi avec brio et dextérité la tâche qui lui avait été confiée par le Chef d’Etat quant à l’organisation de la grande messe du football africain sur le sol gabonais. Le bilan dans lequel plusieurs journalistes et analystes du pays percevaient quelques fausses notes et plusieurs zones d’ombres, cachait donc au final d’autres manquements en dehors de ceux observés dans le domaine de certaines infrastructures. C’est, dans tous les cas, ce qui ressort de la décision du cabinet d’études architecturales 2G se pourvoir en justice pour factures impayées, ainsi que le révèlent de nombreuses personnalités dans la sphère des « grandes » affaires du pays.
Pourtant, le cabinet dirigé par l’homme d’affaires d’origine serbe, Goran Gogov, dit avoir tout fait dans les règles et n’avoir rien omis dans la mission qui lui avait alors été confiée par l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), bras séculier du Président de la République dans le domaines de l’infrastructure, plusieurs années avant le démarrage des travaux concourant à l’organisation de la CAN 2012.
Mais à en croire La Lettre du Continent du 18 septembre 2013, il semble que l’ANGT quant à elle n’ait pas respecté le contrat et ne se serait pas acquittée du payement de nombreuses factures. L’Agence serait-elle si mauvaise payeuse ou le cabinet 2G rejoindrait-il simplement la longue liste des opérateurs en délicatesse avec le Gabon ?
Qu’à cela ne tienne, le cabinet 2G a bien des raisons de se plaindre si l’on en croit des sources bien informées qui laissent entendre qu’une vingtaine de mois après la CAN 2012, la dette dont l’ANGT semble ne pas vouloir s’acquitter est assez importante. Le cabinet qui aurait amené l’affaire devant les tribunaux réclamerait 10 millions de dollars de factures impayées à l’Agence nationale des grands travaux (ANGT). Certaines de ces créances correspondent notamment à des études et à des travaux commandés dans le cadre d’études diverses sur le terrain avant le démarrage de certains chantiers dans le pays. Selon ces sources, le patron serbe de 2G, Goran Gogov, aurait mandaté ses avocats pour recouvrer la totalité de ces créances auprès de l’ANGT, donc de la Présidence gabonaise dont l’avocat Me Georges Arama aurait dit privilégier pour l’instant la négociation afin de sortir le Gabon de ce mauvais pas.